Etreconscient de quelque chose. C’est avoir prĂ©sent Ă  l’esprit. Ne pas ĂȘtre conscient c’est ne pas se rendre compte. Donc avoir conscience, c’est savoir. ĂȘtre conscient de l’objet que nous visons. C’est prendre connaissance de quelque chose et le signifier. Avoir un savoir sur un objet : la conscience phĂ©nomĂ©nologique. Une Quiz La conscience et l'inconscient Question 1 / 3 Qui a dit "Toute conscience est conscience de quelque chose" ? Descartes Husserl Sartre A la suite notamment de Husserl, la philosophie moderne insiste sur le caractÚre ouvert de la conscience cette citation est d'Husserl, Merleau-Ponty. Suivant Avoirconscience que (+ indicatif) : ils ont bien conscience que la situation ne va pas durer.. Ne pas avoir conscience que (+ indicatif ou subjonctif) : ils n'ont pas conscience que la situation peut ne pas durer ou puisse ne pas durer.La construction avec le subjonctif, bien que rare, est correcte, et correspond Ă  une valeur habituelle de ce mode (expression du doute, de l'incertitude, de l L’intentionnalitĂ© est le concept fondateur de la phĂ©nomĂ©nologie. Une dĂ©finition simple de l’intentionnalitĂ© serait de considĂ©rer la conscience comme une arme toujours braquĂ©e sur le monde, incessamment tendue vers lui. Selon Husserl, qui a repris le terme de son maĂźtre Brentano, la structure centrale de l'expĂ©rience est son intentionnalitĂ©, de son ĂȘtre dirigĂ© vers quelque chose. Une expĂ©rience est dirigĂ©e vers un objet en vertu de son contenu ou le sens ce qui reprĂ©sente l'objet toute conscience est conscience de quelque chose » A partir de cette structure fondamentale de la conscience en tant que conscience intentionnelle, la phĂ©nomĂ©nologie tente de repenser la conscience tous les champs d’expĂ©rience le temps, l’espace, la conscience de soi, le corps, le rapport Ă  autrui intersubjectivitĂ©, empathie, le langage, la culture, 
 Le processus intentionnel de la conscience est appelĂ© noĂšse, tandis que son contenu idĂ©al est appelĂ© noĂšme. La conscience est dite noĂ©tico-noĂ©matique dans la mesure oĂč elle est le rĂ©sultat d’une corrĂ©lation entre l’acte de pensĂ©e et l’objet visĂ©. L’ensemble des phĂ©nomĂ©nologues discuteront ou prolongeront ces vues de Husserl sur la conscience intentionnelle Sartre, Heidegger, Merleau-Ponty, Marion, 
 Toute conscience est conscience de quelque chose », dit Husserl, le pĂšre de la phĂ©nomĂ©nologie. Cela signifie que la conscience n’est pas une substance mais un flux intentionnel, une L'un des plus grands mystĂšres de l'ĂȘtre humain est la conscience, mĂȘme si c'est l'une des expĂ©riences les plus familiĂšres et quotidiennes que nous puissions vivre. Dans cet article, nous allons passer en revue les diffĂ©rents types qui conscience est un processus mental Ă  travers lequel nous sommes capables de percevoir notre individualitĂ© avec ses pensĂ©es, ses sentiments, ses souvenirs, ses sensations et son environnement. GrĂące Ă  elle, nous sommes capables de reconnaĂźtre, comprendre et juger notre propre existence et celle des autres. Essentiellement, la conscience est l’expĂ©rience de nous-mĂȘmes et du monde qui nous fur et Ă  mesure que nous nous dĂ©veloppons dans diffĂ©rents contextes, nos expĂ©riences et notre comprĂ©hension des autres et de nous-mĂȘmes changent. Ces changements conduisent Ă  l’apparition de diffĂ©rentes formes de conscience qui nous aident Ă  nous connecter avec ce qui se passe dans la rĂ©alitĂ©, Ă  la fois interne et externe. Nous allons ici examiner les types de de conscienceParmi les diffĂ©rents types de conscience qui existent chez l’ĂȘtre humain, nous pouvons retrouver 1. Conscience individuelleCe type de conscience est celle que chacun a de lui-mĂȘme dans un contexte particulier. GrĂące Ă  elle, nous pouvons dĂ©terminer ce qui est bon et mauvais pour nous, en nous permettant d’orienter notre projet de vie. La conscience individuelle est ce qui favorise la reconnaissance de soi, d’ĂȘtre une personne particuliĂšre et diffĂ©rente des dans laquelle cette conscience nous plonge peut finir par nous aliĂ©ner du monde et des autres. Bien que cette forme de prise de conscience nous permette de nous connaĂźtre, elle peut provoquer ou exacerber le sentiment de Conscience socialeAu sein des types de conscience, la conscience sociale est celle qui nous permet de connaĂźtre les autres et la sociĂ©tĂ©. GrĂące Ă  elle, nous sommes capables de raisonner sur ce qui est le mieux ou le pire pour la sociĂ©tĂ©, et de nous comprendre en tant qu’ĂȘtres sociaux liĂ©s Ă  une communautĂ© qui nous Ă  cette prise de conscience, nous pouvons reconnaĂźtre les problĂšmes et les besoins que les gens ont dans un groupe ou une communautĂ©. Elle est importante pour lutter pour la transformation sociale, la libĂ©ration, la justice et le bien-ĂȘtre cette prise de conscience est Ă©clipsĂ©e par les modĂšles actuels de compĂ©tence individuelle, dans lesquels le lien entre l’ĂȘtre social et la conscience de sa propre existence se dilue Tum, 2012. 3. Conscience Ă©motionnelleCe type de conscience fait rĂ©fĂ©rence Ă  la capacitĂ© que nous avons Ă  prendre conscience de nos propres Ă©motions et de celles des autres. Elle se compose de trois Ă©lĂ©ments Bisquerra et PĂ©rez, 2007 Prendre conscience de ses propres Ă©motions capacitĂ© Ă  percevoir avec justesse ses propres sentiments et Ă©motions ; les identifier et les Ă©tiqueter. Nommer les Ă©motions c’est l’efficacitĂ© dans l’utilisation d’un vocabulaire Ă©motionnel appropriĂ© et des expressions disponibles dans un contexte culturel donnĂ©. Comprendre les Ă©motions des autres la capacitĂ© de percevoir avec prĂ©cision les Ă©motions et les points de vue des autres et de s’engager avec empathie dans leurs expĂ©riences Ă©motionnelles. 4. Conscience temporelleC’est la conscience que nous avons du temps qui passe. Ce type de conscience est aussi une conscience de nous-mĂȘmes, puisque nous sommes le temps et que nous ne pouvons pas nous en temps n’est pas quelque chose sur lequel nous nous dĂ©plaçons, c’est quelque chose que nous sommes, qui nous constitue. Ainsi, toute conscience temporelle est une conscience de comprĂ©hension que le temps s’écoule du prĂ©sent vers le futur est en grande partie due Ă  notre conscience du temps. Nous percevoir dans cette chronologie est une propriĂ©tĂ© fondamentale de la conscience qui nous configure. De cette façon, nous finissons tous par ĂȘtre continuellement un passĂ© qui a cessĂ© d’exister et un futur qui n’existe pas encore Cox, 2020.5. Conscience psychologiqueCe type de conscience fait rĂ©fĂ©rence Ă  la capacitĂ© de nous examiner et de mener une introspection Ă  propos de notre situation dans le monde. La conscience psychologique se caractĂ©rise Ă©galement par le fait de nous permettre de reconnaĂźtre le sens de nos actions et de celles des autres. Cela nous aide Ă  comprendre les motifs et les intentions qui sous-tendent tout conscience psychologique est liĂ©e Ă  la capacitĂ© Ă  voir les relations entre les pensĂ©es, les sentiments et les actions afin d’apprendre les significations et les causes des expĂ©riences et des comportements Appelbaum, 1973.Ce type de conscience implique un processus de rĂ©flexion sur les processus psychologiques, les relations et les significations Ă  travers les dimensions affectives et intellectuelles Hall, 1992.6. Conscience moraleC’est la conscience que nous avons des rĂšgles et des normes morales. Elle nous interpelle sur ce que nous devons faire, sur ce qui est correct et incorrect, sur le bien et le mal. GrĂące Ă  la conscience morale, nous pouvons faire une sĂ©paration entre ce qui est considĂ©rĂ© comme bon, appropriĂ© et adĂ©quat et ce qui est considĂ©rĂ© comme mauvais, inappropriĂ© ou conscience morale se base sur la raison et l’existence d’élĂ©ments externes qui permettent d’évaluer sa justesse Valderrama et LĂłpez, 2011. Les jugements que nous Ă©mettons Ă  partir d’elle sont prĂ©sents dans chaque acte que nous accomplissons. La possibilitĂ© d’agir en consĂ©quence correspond Ă  une volontĂ© d’ĂȘtre en cohĂ©rence avec nos croyances et nos conclure, nous avons passĂ© en revue quelques types de conscience qui nous permettent d’affirmer que toute conscience Ă©merge d’un processus relationnel, de l’interaction entre un sujet et un objet. C’est un processus intentionnel qui se rapporte Ă  quelque chose, c’est-Ă -dire que la conscience est toujours conscience de quelque chose l’individu, la sociĂ©tĂ©, le temps, les Ă©motions, l’esprit, la morale. Il n’y a pas de conscience isolĂ©e du monde au contraire, toute conscience lui est pourrait vous intĂ©resser ...
avoirconscience de quelque chose, ou ( et ) ĂȘtre une conscience. Elle devient quelque chose en moi, ou quelque chose qui est moi, une sorte d’entitĂ© dont il faudrait percer les mystĂšres. Elle serait le siĂšge de la pensĂ©e et de la personnalitĂ© des individus. C’est ce deuxiĂšme sens qui, Ă  partir de Descartes, intĂ©resse avant
Message d’ÉliosNous Vous amenons Ă  ĂȘtre de plus en plus en Conscience de ce que Vous Êtes, mais il Vous faut accepter de lĂącher tout ce que Vous cherchez pour comprendre certaines donnĂ©es dans lesquelles, de toute façon, Vous ne Vous retrouverez pas. Il Vous faut lĂącher votre mode penser » et ĂȘtre prĂ©sents Ă  Vous, ĂȘtre prĂ©sents en l’ rĂ©alitĂ©, mes Amis, est l’expression de ce que Vous Ă©mettez et c’est en cela qu’il Vous faut ĂȘtre conscients de tout ce que Vous Ă©mettez en l’instant. Maintenant, Vous avez traversĂ© tant de choses, Vous avez Ă©tĂ© impactĂ©s par tout ce que l’on a fait de Vous, par bien des croyances, par bien des peurs effectives, qu’il Vous faut maintenant Vous retrouver et aller au-delĂ  de tous les conditionnements et de tout ce que Vous avez cru qu’était cette rĂ©alitĂ© telle que l’on Vous a amenĂ© Ă  la que Vous Êtes est une Conscience Ă©levĂ©e, c’est une Puissance dans l’Amour, c’est quelque chose qui Vous amĂšne de plus en plus Ă  concevoir la vie diffĂ©remment, autrement que tout ce que l’on Vous a amenĂ©s Ă  vivre, et c’est ainsi que Vous allez ressentir de plus en plus la rĂ©alitĂ© de ce que Vous ĂȘtes de plus en plus en Conscience et pourtant Vous avez peur de vivre la rĂ©alitĂ© de ce que Vous Êtes parce que Vous ĂȘtes trĂšs attachĂ©s Ă  tout ce que Vous avez Ă©tĂ©, et en mĂȘme temps Vous comprenez combien tout n’est pas la rĂ©alitĂ© et combien tout ne Vous amĂšne pas Ă  vivre pleinement ce que Vous Êtes, ce qui Vous amĂšne des controverses et Ă  ne pas ĂȘtre pleinement en Conscience de ce que Vous Vous faut alors dĂ©cider de ressentir que Vous puissiez vĂ©ritablement vivre une autre rĂ©alitĂ© que celle que Vous vivez, mais sans ne plus Vous identifier Ă  quoi que ce soit ou Ă  Qui que ce soit et de Vous permettre d’ĂȘtre Vous en Vous en l’instant et de dĂ©passer tout ce que Vous n’avez plus Ă  Amis, Vous avez Ă  comprendre que Vous Vous retrouvez et que graduellement Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme de ressentir que tout ce que Vous Êtes va Vous amener Ă  vivre une autre rĂ©alitĂ©, car Vous serez alors en rĂ©sonance avec la rĂ©alitĂ© qui est ce que Vous cela demande une vĂ©ritable expression en Soi pour aller au-delĂ  de tout ce qui peut se crĂ©er dans la non-conscience d’Être, et bien sĂ»r de ne plus ĂȘtre aspirĂ©s dans tout ce qui est Ă©mis par toutes les forces de l’ombre quelles que soient ces forces. Vous ĂȘtes Ă  la fois une Conscience qui confĂšre Ă  l’Humain d’ĂȘtre ce qu’Il est et Vous avez une interaction avec ce qui est votre Conscience Ă©levĂ©e, en sachant que Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme de vivre ce que Vous Êtes en Ă©tant dans cette rĂ©alitĂ©, mais sans ne plus Vous identifier Ă  tout ce que l’on a voulu que Vous soyez, mais bien de ressentir combien Vous pouvez vivre ce que Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme de ressentir au-delĂ  de tout ce qui a programmĂ© votre Conscience ĂȘtes Ă  mĂȘme de pouvoir comprendre et ressentir que tout ce que Vous allez vivre est maintenant une rĂ©alitĂ© dans laquelle Vous allez pouvoir Ă©mettre bien des choses, mais plus comme Vous le faisiez, mais bien plus en corrĂ©lation avec ce que ce Monde est Ă  mĂȘme de vivre dans la magnificence de tout ce qui peut amener des Êtres Ă  vivre ce qu’Ils ont vĂ©ritablement envie de crĂ©er, et surtout de ne plus jamais ĂȘtre aux prises avec tout ce qui n’est pas la Puissance en Elle-mĂȘme, de tout ce qui n’est pas la rĂ©alitĂ© engendrant de puissantes rĂ©alisations pour une vie de parfaites crĂ©ations englobant tous les Êtres oĂč qu’Ils c’est en cela que Vous ne Vous rendez pas compte de l’importance de tout ce que Vous Ă©mettez qui, encore une fois, contrairement Ă  ce que Vous croyez, n’est pas la rĂ©alitĂ© que Vous devez chercher, mais bien d’ĂȘtre Vous en Vous en Conscience et en l’instant. Chacune de vos pensĂ©es est une Ă©mission qui se manifeste, et qu’en cela Vous vivez l’exacte rĂ©alitĂ© de ce que Vous Ă©mettez, et il va ĂȘtre important que Vous n’émettiez que ce que Vous-mĂȘmes dĂ©sirez vivre sans ne plus Vous rĂ©fĂ©rer Ă  tout un processus dans lequel on Vous a amenĂ©s pour que Vous pensiez comme on veut que Vous allez comprendre qu’en rĂ©alitĂ© Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme de vivre ici, tout en sachant que Vous avez la possibilitĂ© d’Être et de vivre Ă  la fois ce que votre Conscience humaine peut Ă©mettre dans ce que Vous avez Ă  vivre en quelque sorte certaines rĂ©alitĂ©s liĂ©es Ă  cette vie terrestre, tout en Ă©tant en parfaite corrĂ©lation avec votre Conscience SupĂ©rieure avec Laquelle Vous pouvez crĂ©er votre rĂ©alitĂ© sans qu’aucune interfĂ©rence ne puisse s’interposer dans ce qui est votre vĂ©ritable Conscience d’ Conscience d’Être Vous ramĂšne toujours Ă  Vous-mĂȘmes en l’instant, et c’est ce qui fait que tout peut ĂȘtre transcendĂ© en l’instant, que tout peut ĂȘtre dĂ©passĂ© sans que Vous ne Vous perdiez dans ce qui Ă©merge et que Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme de dĂ©passer. La Conscience d’Être c’est la Puissance ressentie oĂč Ă  chaque instant Vous pouvez ressentir que tout peut ĂȘtre vĂ©cu autrement que ce que Vous vivez. C’est ainsi que graduellement les choses se manifestent, c’est ainsi que Vous pouvez Vous exprimer dans la pure expression et ressentir que tout peut ĂȘtre vĂ©cu en l’instant dans ce que Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme de en Conscience ne permet plus des interactions par Vous-mĂȘmes au niveau de l’Humain, par Vous-mĂȘmes dans vos façons d’ĂȘtre, par Vous-mĂȘmes dans votre façon de Vous exprimer, mais Vous amĂšne Ă  ressentir les choses Ă  bien d’autres niveaux et surtout Ă  ressentir ce qui Vous est impulsĂ©, ce qui dans l’Amour peut ĂȘtre exprimĂ© pour que chaque Être ressente ce qui est dĂ©ployĂ© Ă  travers Vous. Lorsqu’un Être agit par Lui-mĂȘme et que rien n’est ressenti par Ceux qu’Il cĂŽtoie ou par Ceux qui viennent Ă  Lui, cela veut dire que l’Être n’est pas en Conscience et qu’Il agit par Lui-mĂȘme, cela veut dire que rien ne s’effectue Ă  des niveaux ĂȘtre en Conscience d’Être c’est aussi ne plus se retourner, c’est ne plus vouloir maintenir quoi que ce soit dans cette rĂ©alitĂ© humaine telle que Vous l’avez vĂ©cue, telle que Vous perdurez Ă  vouloir la maintenir comme si c’était ce que Vous croyez qu’est votre est la comprĂ©hension que tout se vit en l’instant dans la Puissance dĂ©ployĂ©e, dans l’exacte rĂ©alitĂ© qui Vous correspond, dans l’exacte rĂ©alitĂ© qui est la vĂŽtre, sans ne plus rechercher quoi que ce soit en Qui que ce pure Conscience ne peut ĂȘtre entachĂ©e par tout ce qui Vous a impactĂ©s dans l’Humain, il Vous faut donc prendre conscience de Vous permettre d’Être et de ressentir ce que Vous Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme d’Être. Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme de vivre l’instant dans la rĂ©alitĂ© que Vous Êtes, Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme de ressentir qu’en Ă©tant Vous en Vous en l’instant, Vous puissiez ressentir que Vous pouvez ĂȘtre Vous, Vous en cet instant, Vous sans Vous Conscience d’Être c’est ĂȘtre Vous en Vous et graduellement Vous acheminer dans la Puissance oĂč Vous ressentirez que Vous ĂȘtes bien autre chose que tout ce que Vous avez cru Amis, Vous ĂȘtes Ă  mĂȘme de vivre ce que Vous Êtes et Vous devez dĂ©cider de Vous retrouver et vivre en Conscience ce que Vous Êtes, vivre en Conscience que Vous ĂȘtes en rĂ©alitĂ© des Êtres qui avez la facultĂ© de crĂ©er dans la Puissance qui en Vous Vous amĂšne Ă  ressentir que tout peut se vivre dans la pure expression, dans l’Amour, dans l’intĂ©gritĂ© et dans la joie d’ c’est par YawaehPartagĂ© par de votre faisant un don, vous aidez Ă  maintenir ce site en ligne et ainsi, vous contribuez Ă  l'Ă©lĂ©vation de la Conscience personnel et planĂ©taire. Avec tout mon Amour... BernardFaire un DonNewsletter Suivez-nous pour ne rien manquer...Recevez les nouveaux articles Ă  tous les jours, une fois par jours b Qui a une connaissance claire et rĂ©flĂ©chie de quelque chose, qui saisit quelque chose avec suffisamment de nettetĂ© pour en tenir compte le cas Ă©chĂ©ant. On le fĂ©licitait de toutes parts d'avoir rompu avec les partis extrĂȘmes, les hommes dangereux, d'ĂȘtre conscient des responsabilitĂ©s gouvernementales ( A. France , L'Île des pingouins, 1908 , p. 358). Professeur Dominique Laplane est neurologue. Ancien chef de service Ă  la PitiĂ© SalpĂȘtriĂšre. Professeur honoraire Ă  l’UniversitĂ© Paris VI. Le Professeur Laplane commence par Ă©voquer la difficultĂ© qu’il y a Ă  dĂ©finir la conscience en citant une phrase de William James On sait ce qu’est la conscience tant qu’on ne nous demande pas de la dĂ©finir. » Pour essayer d’approcher ce que peut ĂȘtre la conscience, Dominique Laplane va Ă©voquer le cas de certains de ses patients qui souffrent d’un syndrome appelĂ© perte de l’auto-activation » qu’il a dĂ©crit dĂšs 1981. Ainsi le cas de V cet homme d’un haut niveau intellectuel Ă©tait inerte aprĂšs un accident cĂ©rĂ©bral. Il n’avait plus aucune rĂ©action. Il ne faisait rien de lui-mĂȘme tout au long de la journĂ©e. NĂ©anmoins, il rĂ©pondait aux questions qu’on lui adressait, montrait, lorsqu’on lui faisait faire des tests, qu’il avait conservĂ© son haut niveau intellectuel, et Ă©tait capable de jouer trĂšs bien au bridge. Distinguer conscience et contenu de la conscience À la question de savoir s’il Ă©tait conscient dans les moments oĂč il ne faisait rien, il rĂ©pondait oui. Mais quand on lui demandait ce Ă  quoi il pensait, il rĂ©pondait qu’il ne pensait Ă  rien que sa conscience Ă©tait vide ». Il s’agissait d’une conscience sans aucun contenu. Si la conscience peut exister sans contenu, alors une distinction doit ĂȘtre faite entre la conscience et le contenu de la conscience. Dans ce cas, la conscience est indĂ©pendante du traitement de son contenu, la cognition. Cela paraĂźt avoir deux consĂ©quences d’une grande importance Cela dĂ©construit l’adage phĂ©nomĂ©nologique selon lequel on n’est jamais conscient que de quelque chose ». Par ailleurs, l’existence d’un Ă©tat de conscience pure entre en rĂ©sonance avec les tĂ©moignages multisĂ©culaires fournis par un certains nombre de mĂ©ditants, tout particuliĂšrement dans les traditions orientales. Nous vous proposons de faire l’expĂ©rience de la pure conscience, distincte de ses contenus, lors de l’atelier suivant
Consciencedéfinition La conscience se définit comme la connaissance plus ou moins claire de ce qui se passe en moi ou en dehors de moi. Elle est spécifique à l'humain. - elle peut etre immédiate ou réfléchi - c'est un dynamisme : je peux prendre conscience de plus de choses au fur et à mesure de la vie Qui suis-je ? je peux prendre conscience de ce que je suis seulement
Conscience immĂ©diate du monde Conscience rĂ©flĂ©chie de soi Conscience morale Prendre conscience de quelque chose → rĂ©aliser → se rendre compte ĂȘtre consciencieux Prendre conscience ĂȘtre inconscient ĂȘtre conscient = Ă©veillĂ© je pense donc je suis » subconscient » → ce qui Ă©chappe avoir la conscience tranquille » se donner bonne conscience » Criquet → conscience personnifiĂ©e → guide conscience du bien et du mal Les meilleurs professeurs de Philosophie disponibles4,9 18 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !5 78 avis 1er cours offert !5 63 avis 1er cours offert !5 24 avis 1er cours offert !5 15 avis 1er cours offert !5 14 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !4,9 18 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !5 78 avis 1er cours offert !5 63 avis 1er cours offert !5 24 avis 1er cours offert !5 15 avis 1er cours offert !5 14 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !C'est partiI/ La conscience est un pouvoir de reprĂ©sentation du monde et de soi La conscience est un pouvoir de connaissance de soi, du monde et du bien et du mal. Un savoir qui accompagne mon ĂȘtre, mes pensĂ©es en gĂ©nĂ©ral. Si on prend un ĂȘtre inconscient comme un dormeur, il est comme un objet puisqu’il ne se reprĂ©sente ni le monde, ni lui-mĂȘme. Quand il se rĂ©veille, il se sĂ©pare du monde. Il devient un sujet qui se reprĂ©sente. On ne voit le monde qu’à travers notre conscience. Nous jugeons le monde par des valeurs esthĂ©tiques, morales, culturelles. ProblĂ©matique Comment peut-on rendre du pouvoir des reprĂ©sentation de la conscience ? Que pouvons-nous savoir de nous-mĂȘme ? II/ Nature et fonction de la conscience A/ Descartes et le cogito 1596-1650 Recherche de vĂ©itĂ© et pour cela, Descartes va douter de toutes les certitudes qu’il a et qu’o lui a appris. Descartes pratique le doute mĂ©thodique. Il examine par Ă©tape les certitudes. Il commence avec les certitudes sensibles → les sens nous trompent parfois → hologrammes, illusions Par consĂ©quent, on peut ĂȘtre certain qu'ils nous trompent pas tout le temps. Argument du rĂȘve mettre en doute la rĂ©alitĂ© des choses. → certitudes rationnelles 2+2 = 4 1+3 = 4 => 2+2 = 1+3 logique mathĂ©matique 2+2 = 5 argument du Malin GĂ©nie → trompe Notre raison n'est pas un critĂšre fiable comme nos sens. → doute → pensĂ©e → ĂȘtre Je pense donc je suis » → vĂ©ritĂ© absolue Cogito ergo sum On peut douter de tout sauf de nous-mĂȘme en train de douter. → examen de ce que je suis Je suis une substance pensante » → Ăąme/esprit sens ? Se tenir → ce qui tient sous constitue un objet → ce qui ne change pas Il est en train de nous dire que notre ĂȘtre ne dĂ©pend aucune chose matĂ©rielle, nous sommes par nature dont la seule fonction est que de penser. Le corps est une rĂ©alitĂ© d'une autre matiĂšre. Corps/objets → Ă©tendue → espace ] mesurable/quantifiable → mĂ©canique Descartes peut ainsi construire les Sciences de la matiĂšre donc il Ă©carte toute interprĂ©tation psychique → L'Ăąme est plus aisĂ©e Ă  connaĂźtre que le corps ». Argument pour affirmer cette idĂ©e Argument pour nier cette idĂ©e Connaissance intuitive, immĂ©diate, directe de l'esprit Le corps est extĂ©rieur et une autre substance L'esprit est premier puisqu'il contrĂŽle le corps ? Connaissance du corps de l'autre ne m'apprend rien de son esprit Le corps sent les sensations physiques. Il subit et alerte. Esprit est invisible, corps visible Corps rĂ©pond aux lois de la nature de l'explicable mĂ©caniquement L'esprit, condition de la connaissance, mais la condition ne peut ĂȘtre connue. Connaissance complĂšte du corps/ incomplĂšte esprit inconscient Connaissance objective du corps/subjective de l'esprit Connaissance du corps de l'autre ne m'apprend rien de son esprit L'esprit est-il facile Ă  connaĂźtre que le corps ? Pour Descartes, la conscience est transparente Ă  elle-mĂȘme, c'est-Ă -dire je sens une intuition toujours dans mon esprit. La conscience reconnaĂźt toujours ce qui se passe en elle alors que la connaissance de la matiĂšre n'est pas intuitive. Pour Descartes, on se reconnaĂźt entiĂšrement. B/ Se sentir et se penser La conscience permet d'ĂȘtre une personne, de dire je », de se penser, de rester la mĂȘme personne au cours du temps. Kant prend l'exemple du petit enfant qui parle de lui Ă  la 3Ăšme perspnne. L'enfant ne fait que se sentir, c'est-Ă -dire, chaque instant et Ă©tat se succĂšdent sans lien. Quand il dit je » et prend conscience de lui-mĂȘme, il fait le lien entre tous ces Ă©tats, il synth »tise autours d'une unitĂ© qui est le je ». Le je » garantit notre identitĂ© personnelle. La conscience est un centre unificateur de nos expĂ©riences passĂ©es, prĂ©sentes et futures. OĂč trouver un cours philo ? C / La conscience comme choix Texte Henri Bergson ThĂšme RĂŽle de la conscience La conscience varie Ă  l'intensitĂ© selon les choix que l'on a. Partie 1 Bergson fait l'hypothĂšse d'un lien entre conscience et choix. Il montre qu'il n'y a pas de conscience chez les ĂȘtres qui dĂ©cident pas. Partie 2 l5 Ă  l12 Bergson examine chez l'Homme les actions habituelles qui font disparaĂźtre la conscience. Partie 3 l12 Ă  l15 Bergson s'intĂ©resse donc au moment oĂč la conscience est maximum, oĂč nos choix seront importants. Partie 4 Bergson montre enfin que la conscience varie en intensitĂ© en fontion des choses. 3Ăšme partie Action fait de faire quelque chose, un mouvement, un geste. Lien de cause Ă  effet Ă  un objet. SpontanĂ©e agir spontannĂ©ment sans ĂȘtre forcĂ©, venant de nous et de notre volontĂ© choix personnel Automatique action rĂ©alisĂ©e sans rĂ©flexion, ex automate est programmĂ© mĂ©caniquement Ă  agir de telle ou telle façon. Il n'y a pas besoin de penser. Conclusion La conscience apparaĂźt comme un pouvoir de connaissance. Elle lui permet de construire son identitĂ©, d'ĂȘtre un sujet pensant tout au long de sa vie. Cependant, la conscience de soi est-elle totale ? III/ Les limites de la conscience A- Le moi est une fin ? Avec Descartes, je sais ce que je suis et qui je suis une substance pensante. Or peut-on vraiment faire l'expĂ©rience du moi ? Si on essaye de dĂ©crire ce que nous sommes, on va donner des Ă©lĂ©ments de personnalitĂ©, mais on ne rencontre jamais je moi en tant que tel. Tous les empiristes pensent que nos connaissances viennet de nos expĂ©riences. Hume → courant philosophique qui considĂšre que nos connaissance viennent de nos sens. Hume nous montre alors que nous ne faisons pas l'expĂ©rience du moi mais seulement de perception particuliĂšre Ă  chaque instant. Pour lui, le moi est une fiction que les philosophes ont inventĂ©, une croyance qui vient de l'habitude mais on ne peut jamais savoir si on est une substance. Hume XVIII e → empirisme =/ rationalisme B/ Mon superficiel et moi profond On peut distinguer 2 façons de nous penser, voir, dĂ©finir, caractĂ©riser. PremiĂšrement, nous sommes un ĂȘtre en contact avec les autres, nous avons besoin de dire cequ'on ressent, de nous dĂ©crire. C'est ce que Bergson appelle le moi superficiel. DeuxiĂšmement, ce que je suis et qui je suis est unique. Je suis un ĂȘtre singulier parce que mon histoire, mon vĂ©cu n'est pas le mĂȘme que les autres. Par consĂ©quent, le moi superficile ne coĂŻncide pas avec le moi profond. On ne peut pas par la conscience saisir ce qu'est notre moi profond. Parce que notre conscience pense avec notre intelligence. Bergson → temps de la montre conscient, objectif quantitĂ© → temps de la conscience subjectif qualitĂ© Le moi superficiel est un moi quantitatif que mon intelligence dĂ©cide mais cela ne peut pas dire exactement mon ĂȘtre, c'est-Ă -dire mon moi rĂ©el, celui-ci est indicible, indescriptible dans un sens inconscient. Conclusion La conscience nous apparaĂźt limite, soit le moi est une fiction et il n'existe pas, soit il existe mais je ne peux jamais le saisir entiĂšrement. Il y aurait donc un inconscient en nous. Cetauteur tente de comprendre le sens de la relation que le sujet entretient avec le monde Ă  l’aide de la notion husserlienne d’« intentionnalitĂ© » (selon laquelle « toute conscience est conscience de quelque chose », c’est-Ă -dire se dĂ©passe en visant quelque chose d’extĂ©rieur Ă  elle-mĂȘme), ainsi que de l’analytique existentiale de Martin Heidegger, dĂ©veloppĂ©e dans le Le test traditionnel que l’on emploie pour mesure sur un individu – et principalement un animal, a, ou non, conscience de soi, est le test du miroir placĂ© devant un miroir avec une pastille de couleur sans odeur sur le corps, l’animal qui a conscience de lui va se servir de l’image dans le miroir pour tenter de l’îter. Mais de rĂ©centes Ă©tudes montrent que ce test a peut-ĂȘtre Ă©tĂ© surestimĂ©, et la notion d’une conscience de soi liĂ©e Ă  une forme de complexitĂ© cĂ©rĂ©brale supĂ©rieure est remise en cause. Parce qu’aprĂšs tout, qu’est-ce que ça veut dire, avoir conscience de soi ? Et qu’est-ce le que le soi ? Le self ? Le moi ? Et est-ce que conscience de soi signifie conscience, tout court ? Conscience de soi Je est un autre c’est le problĂšme central que La MĂ©thode scientifique va tenter de reflĂ©ter dans l’heure qui vient. Et pour Ă©voquer ces questions sensibles autant en termes de neuroscience que de psychologie, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Claire Sergent, enseignante chercheuse au laboratoire Psychologie de la perception » Ă  l’UniveritĂ© Paris Descartes et Francis Eustache, neuropsychologue, directeur d’études Ă  l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, et directeur de l’unitĂ© de recherche INSERM neuropsychologie et imagerie de la mĂ©moire humaine » Ă  l’UniversitĂ© de Caen-Basse Normandie. Le reportage du jour Rencontre avec Dalila Bovet, Ă©thologue au sein du Laboratoire Ethologie, Cognition et DĂ©veloppement Ă  l’UniversitĂ© Paris Nanterre. Comment dĂ©finir la conscience de soi chez les animaux et comment la mettre en Ă©vidence expĂ©rimentalement ? Par Antoine Beauchamp LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - REPORTAGE Antoine Beauchamp/Dalila Bovet perception de soi chez les oiseaux 6 min France Culture Le fil de l'Ă©missionPour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies RĂ©seaux cookies permettent de partager ou rĂ©agir directement sur les rĂ©seaux sociaux auxquels vous ĂȘtes connectĂ©s ou d'intĂ©grer du contenu initialement postĂ© sur ces rĂ©seaux sociaux. Ils permettent aussi aux rĂ©seaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications Ă  des fins de personnalisation et de ciblage afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies RĂ©seaux cookies permettent de partager ou rĂ©agir directement sur les rĂ©seaux sociaux auxquels vous ĂȘtes connectĂ©s ou d'intĂ©grer du contenu initialement postĂ© sur ces rĂ©seaux sociaux. Ils permettent aussi aux rĂ©seaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications Ă  des fins de personnalisation et de ciblage afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies RĂ©seaux cookies permettent de partager ou rĂ©agir directement sur les rĂ©seaux sociaux auxquels vous ĂȘtes connectĂ©s ou d'intĂ©grer du contenu initialement postĂ© sur ces rĂ©seaux sociaux. Ils permettent aussi aux rĂ©seaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications Ă  des fins de personnalisation et de ciblage afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies RĂ©seaux cookies permettent de partager ou rĂ©agir directement sur les rĂ©seaux sociaux auxquels vous ĂȘtes connectĂ©s ou d'intĂ©grer du contenu initialement postĂ© sur ces rĂ©seaux sociaux. Ils permettent aussi aux rĂ©seaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications Ă  des fins de personnalisation et de ciblage rĂ©fĂ©rences musicalesLe titre du jour "Et moi et moi et moi" par Jacques Dutronc Le gĂ©nĂ©rique de dĂ©but "Music to watch space girls by", par Leonard Nimoy Le gĂ©nĂ©rique de fin "Says" par Nils Frahm
Maisde nombreux chercheurs sous-estiment l’ampleur du dĂ©fi, convaincus que nous devons simplement continuer Ă  examiner les structures physiques du cerveau pour dĂ©terminer comment elles produisent la conscience. Le problĂšme de la conscience, cependant, est radicalement diffĂ©rent de tout autre problĂšme scientifique.
Xaraxass "Comme je l'ai dis je peux trĂšs bien fermer les yeux et ne penser Ă  rien, ni Ă  une maison ni Ă  rien. RĂ©trospectivement je sais que lorsque je ne pense Ă  rien j'existe toujours et je sens mon corps, mais sur le moment je ne me dis pas que j'existe ni mĂȘme que je ressens quelque chose car je ne mĂšne aucune rĂ©flexion. C'est de la mĂ©ditation en quelque sorte" Je commence par une dĂ©finition formelle d'un terme que tu as mal compris. Quand j'utilise le verbe rĂ©flĂ©chir ou le substantif rĂ©flexion le fait de rĂ©flĂ©chir dans le champs lexical de la conscience, c'est au mĂȘme titre que l'action du miroir qui te donne une image de toi, ce qui renvoie la conscience Ă  ce qui est capable de reprĂ©senter. Donc, il ne s'agit pas de rĂ©flĂ©chir au sens de raisonner. Dans ton rĂ©cit, je note trois actions 1/ tu fermes les yeux. 2/ tu affirmes "j'existe toujours". 3/ tu sens ton corps. Tu fermes les yeux. Cela signifie juste que tu ne perçois pas de lumiĂšre. Ta conscience traduit cela sur le plan perceptif par de l'obscuritĂ©. Tu penses au moins Ă  l'obscuritĂ© qui t'apparaĂźt Ă  la clĂŽture de tes paupiĂšres. L'absence de lumiĂšre est aussi une donnĂ©e Ă  reprĂ©senter pour la conscience. Il suffit que tu tournes tes yeux fermĂ©s vers la source de lumiĂšre pour voir l'obscuritĂ© rougeoyer sous l'effet de la lumiĂšre sur tes paupiĂšres closes, ce qui signifie que lĂ  encore ta conscience est active et reçoit des donnĂ©es Ă  traiter. Puis, tu Ă©cris "j'existe toujours". Ceci est dĂ©jĂ  un jugement qui relĂšve de la conscience de soi. Affirmer ceci, c'est dĂ©jĂ  avoir quittĂ© la conscience de l'obscuritĂ© pour rĂ©flĂ©chir cette conscience qui fait apparaĂźtre l'obscuritĂ©. Garde seulement cette opĂ©ration Ă  l'esprit. Tu Ă©cris ensuite "je sens mon corps". Ceci est dans la continuitĂ© de la conscience de l'obscuritĂ©. [Il y a des sensations corporelles certainement de la chaleur, de la moiteur, des sensations tactiles et de pesanteur, le souffle qui parcourt qui se ressent dans le haut l'Ɠsophage et traverse ta bouche, la centralitĂ© du ventre et les battements presque sourds du cƓur.] Toute cette description que j'ai fait moi-mĂȘme, je me suis mis Ă  l'Ă©coute des sensations internes Ă  mon corps, je me concentrais pour dĂ©terminer cela. Tu notes quand dans ma description, j'ai Ă©cris "il y a" et non "je perçois" par souci de cohĂ©rence. Outre la capacitĂ© de reprĂ©sentation, la conscience peut se dĂ©finir aussi par une attention aigĂŒe. Si je veux sentir mon corps, toute mon attention va se focaliser sur ces sensations. Durant cette recherche de sensation, je ne me prĂ©occupe pas de moi mais des sensations presque comme un objet pur, ce sont elles le centre de ma conscience. Ce que je vise devant moi, c'est [chaleur], [moiteur], [poids], [souffle], [organes du ventre], [battement du cƓur]. La conscience assimile son contenu Ă  la chaleur, Ă  la moiteur, au poids, au souffle, au battement du cƓur. Mais qui est-ce reprĂ©sente tout cela ? Ce n'est que la conscience d'objets de sensations. C'est cette conscience qui te font dire "il fait chaud, c'est moite, il souffle" Ce paragraphe traite donc de la conscience qui est conscience de quelque chose, on peut l'appeler "conscience d'objet". À tout moment durant mon expĂ©rience de sensations, je peux me tourner vers leur destination qui n'est autre que moi. C'est moi qui reçoit toutes ces donnĂ©es sensorielles [chaleur], [moiteur], [souffle]... Mais il y a un problĂšme avec les sensations du corps, c'est qu'elles sont internes. C'est-Ă -dire que lorsque je les reçois, je comprends ces donnĂ©es sensorielles de chaleur, moiteur, souffle, etc., comme dĂ©jĂ  comme une appropriation du corps qui me contient. Ces sensations se prĂ©sentent comme appartenant au corps que j'ai fait mien. Mais qu'est-ce moi au juste ? C'est cette conscience qui sent, qui perçoit des sensations, et c'est parce je suis en train de sentir des donnĂ©es sensorielles qui appartiennent Ă  l'amas de chair et d'os que j'identifie comme Ă©tant mon corps que je peux dire "je sens mon corps" et que "j'existe toujours sous-entendu malgrĂ© mes paupiĂšres closes lol". C'est cette conscience qui juge si ces donnĂ©es sont externes ou internes, qui juge si TOI tu aimes ce que tu perçois ou si ce que tu perçois est jugĂ© comme mal. Cette conscience, on la nomme conscience de soi. Ce n'est pas une autre conscience qui apparaĂźt en plus de la conscience d'objet. Il s'agit en fait de la conscience d'objet qui s'analyse elle-mĂȘme en regardant ce qu'elle fait, c'est-Ă -dire ici percevoir des sensations. La conscience peut s'apparaĂźtre Ă  elle-mĂȘme parce qu'aussi bien dans la conscience d'objet que dans la conscience de soi, c'est elle qui agit, et elle agit d'une façon bien dĂ©terminĂ©e. C'est-Ă -dire que dans une conscience de perception, d'imagination ou de conception, il y a pour la conscience une certaine façon de poser son objet [l'objet chaleur dans la conscience perceptive est donnĂ© avec l'Ă©tiquette [perçu-Ă -l'intĂ©rieur], [bouillonnement], [douleur interne de la chaleur], etc. Cette façon de poser l'objet, c'est la marque de son action percevoir, imaginer, concevoir..., marque qui permet Ă  la conscience de soi de se dĂ©finir. En espĂ©rant t'avoir aidĂ© a minima.

LaConscience représente nos pensées, ce que nous sommes, c'est la seule chose qui nous est propre . Nos pensées sont des vibrations créatrices - Nous vivons ce que nous pensons, c'est le Pouvoir créateur que Dieu nous a donné. La Souffrance vient du choix de la Conscience de vivre séparée de Dieu, le flot abondant de la VIE!

La fiche s'articule autour de la question "suis-je vraiment ce que je crois ĂȘtre?". La question de la perception de soi est liĂ©e Ă  celle de la conscience. Qui suis-je ? » reprĂ©sente en cela l’interrogation primale de la philosophie. Ici, on part du prĂ©supposĂ© indiquant que l’on a obligatoirement conscience d’ĂȘtre quelqu’un. La question est de savoir si notre perception de nous-mĂȘme est exacte, ou si nous ne sommes pas les mieux placĂ©s pour nous observer. Certes, la phĂ©nomĂ©nologie a enseignĂ© que toute conscience est conscience de quelque chose, et nous ne saurions oublier que ce que nous voyons, en regardant dans un miroir, c’est bien un reflet et non directement nous-mĂȘme. Le sujet, ici, traite de la conscience de soi, et de son exactitude. Or, cela implique de revenir Ă  cette fameuse question primale, lĂ©gĂšrement prolongĂ©e qui suis-je, qui crois-je ĂȘtre ? S'agissant d'une trĂšs large question, nous n'indiquerons ici que des pistes sommaires de rĂ©flexion. Je suis un ĂȘtre pensant a La conscience spontanĂ©e de soi Descartes explique "lorsque je m'appliquais Ă  la considĂ©ration de mon ĂȘtre, je me considĂ©rais premiĂšrement comme ayant un visage, des mains, des bras et toute cette machine composĂ©e d'os et de chair telle qu'elle paraĂźt en un cadavre, laquelle je dĂ©signais par le nom de corps". C’est la conscience spontanĂ©e de soi. b Descartes et le cogito sum Descartes, en faisant table rase, et en dĂ©duisant, Ă  partir de rien, qu’il pense et donc qu’il existe, rĂ©vĂšle que l’existence de soi est une rĂ©alitĂ© c’est le fameux cogito sum. Savoir que l’on est un ĂȘtre pensant est un postulat, une certitude. Je suis ainsi certain d’exister en tant qu’ĂȘtre pensant. Cela, toutefois, n’apporte pas de rĂ©ponse sur la personnalitĂ©, mais simplement sur le fait mĂȘme de l’existence. L’illusion de la conscience de soi a Spinoza, lui, en se fondant sur son idĂ©e d’un dĂ©terminisme universel, montre que ce dont j'ai conscience, c’est ce que je veux, dĂ©sire et fais, mais non les causes qui expliquent ce que je veux, dĂ©sire et fais. Les hommes sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par oĂč ils sont dĂ©terminĂ©s. Ils s’imaginent par consĂ©quent ĂȘtre libres "Les hommes quand ils disent que telle ou telle action du corps vient de l'Ăąme qui a un empire sur le corps ne savent pas ce qu'ils disent et ne font rien d'autre qu'avouer en un langage spĂ©cieux leur ignorance de la vraie cause d'une action qui n'excite pas en eux d'Ă©tonnement." Ethique, III, 2, scolie. Or les passions, chez Spinoza, commandent et ne laissent de cette libertĂ© de l’ñme que l’impression. Ainsi, je n’ai pas conscience de l’emprise des passions sur moi, et ne peux donc pas rĂ©ellement prĂ©tendre me connaĂźtre si j’oublie ce paramĂštre. b Husserl, pĂšre de la phĂ©nomĂ©nologie, Ă©nonce un principe fondateur, montrant que toute conscience est conscience de quelque chose ». Pour reprendre l’exemple du miroir, lorsque l’on se regarde dans une glace on se voit, certes, mais c’est le miroir que l’on regarde. Les phĂ©nomĂšnes fonctionnent Ă  peu prĂšs identiquement, et le phĂ©nomĂšne de la conscience de soi n’échappe pas Ă  ce postulat. Je suis ainsi, par l’idĂ©e mĂȘme de perception des choses, sensiblement Ă©loignĂ© de ce que je suis rĂ©ellement. Conscience de soi et inconscient a Chez Nietzsche, il existe un moi, mais qui est subordonnĂ© au soi il s’agit lĂ  d’une critique du cogito sum de Descartes, que le philosophe allemand explique par le fait que la conscience humaine est subordonnĂ©e au dynamisme des instincts. En montrant, de cette façon, la limite du libre-arbitre de l’Homme, Nietzsche rejoint l’idĂ©e de Spinoza, et inaugure la psychanalyse en dissociant un moi organique d’une conscience pleinement Freud et la psychanalyse, enfin, montrent les limites de la connaissance de soi par soi en dĂ©veloppant l’idĂ©e d’un moi conscience entourĂ©e d’un ça, qui symbolise les pulsions primales, et d’un surmoi reprĂ©sentant la pression sociale, Freud montre que l’ĂȘtre n’est pas uniquement composĂ© de la partie dont lui-mĂȘme a conscience, Ă  l’instar d’un iceberg qui ne pourrait voir que sa partie Ă©mergĂ©e. C’est cet inconscient qui, sous forme plus ou moins mĂ©taphorique, transparaĂźt par exemple dans nos rĂȘves ou dans les lapsus que nous pouvons ĂȘtre amenĂ©s Ă  faire.

ÀPropos de Tout Est Rien. Je me nomme YohĂąme, et vous souhaite la bienvenue sur ce blog oĂč vous y trouverez des textes et vidĂ©os autour de la conscience ainsi que des accompagnements de ThĂ©rapie Intuitive. Mon chemin – toujours en cours CONSCIENCE n. f. XIIe siĂšcle. EmpruntĂ© du latin conscientia, connaissance en commun », d'oĂč connaissance, connaissance intĂ©rieure ». ★I. PSYCHOL. Perception que nous avons de notre existence, des Ă©tats et des actes de notre esprit, de ce qui se passe en nous, et de l'effet produit en nous par ce qui se passe hors de nous. ☆1. Impression d'ĂȘtre prĂ©sent au monde, prĂ©sent Ă  soi. Avoir sa conscience, toute sa conscience. Rester sans conscience, privĂ© de conscience. Perdre conscience, s'Ă©vanouir ou s'endormir. Le choc lui a ĂŽtĂ© toute conscience. Le malade n'a plus sa conscience. L'abolition de la conscience dans le coma. Reprendre conscience, recouvrer la conscience, revenir Ă  soi ou s'Ă©veiller. ☆2. Sentiment plus ou moins rĂ©flĂ©chi des Ă©tats et des actes qui se succĂšdent en nous et qui constituent notre vie intĂ©rieure, notre personnalitĂ© ; ce qui est connu par introspection. Les faits de conscience. Conscience spontanĂ©e, premiĂšre impression que nous avons de nos Ă©tats psychiques. Conscience rĂ©flĂ©chie, retour de l'esprit sur l'impression vĂ©cue. La conscience de soi. Champ de la conscience, champ de conscience, ensemble des faits actuels qui constituent notre psychisme ; ensemble de ce que notre esprit peut embrasser. Un champ de conscience large, Ă©troit. Le courant de conscience, le dĂ©roulement ininterrompu de l'activitĂ© psychique. La conscience d'ĂȘtre un sujet qui pense, une personne libre. ‱ Titre cĂ©lĂšbre Essai sur les donnĂ©es immĂ©diates de la conscience, d'Henri Bergson 1889. ‱ Par anal. SOCIOL. Conscience collective, maniĂšres de sentir, de penser et d'agir propres Ă  un groupe dĂ©terminĂ©, par opposition Ă  Conscience individuelle. Conscience de classe, sentiment d'appartenir Ă  une classe sociale prĂ©cise. Son comportement Ă©tait dictĂ© par la conscience de classe. ☆3. Perception par un sujet d'une situation, d'une conduite, d'un comportement ; connaissance qui en rĂ©sulte. Avoir une conscience claire, nette, aiguĂ«, de ce que l'on dit, de ce que l'on fait. Il n'a pas une juste conscience de ses possibilitĂ©s, de ses limites. Avoir conscience de quelque chose, avoir une claire connaissance de l'existence prĂ©sente de cette chose. Elle a conscience de son charme, de son talent. Avoir conscience de ses fautes, de ses pĂ©chĂ©s. Avoir la conscience du devoir accompli. J'ai eu conscience de mon erreur, de m'ĂȘtre trompĂ©, que je m'Ă©tais trompĂ©. Il avait vaguement conscience qu'on lui avait menti. AffolĂ©, l'enfant n'avait plus conscience de rien. Prendre conscience de quelque chose, en acquĂ©rir une claire connaissance. Prise de conscience, le fait d'Ă©veiller son attention Ă  une question jusqu'alors mal perçue, d'en acquĂ©rir une connaissance claire, nette. Susciter dans l'opinion publique la prise de conscience des problĂšmes Ă©conomiques.★II. MORALE. FacultĂ© de porter spontanĂ©ment des jugements sur la valeur morale des actions humaines ; ce par quoi l'homme discerne le bien du mal. ☆1. CapacitĂ© de distinguer le bien et le mal ; sentiment intime par lequel l'homme se rend tĂ©moignage Ă  lui-mĂȘme de ce qu'il fait de bon et de mauvais. Une conscience exigeante, tourmentĂ©e. Avoir la conscience large, relĂąchĂ©e et, fam., Ă©lastique. Se poser des problĂšmes de conscience, avoir des scrupules de conscience. Vivre une crise de conscience, un drame de conscience. Agir selon sa conscience, contre sa conscience. Cas de conscience, voir Cas. ‱ SpĂ©cialt. La conscience publique, le sentiment qu'un peuple a de ses valeurs. Un tel acte est une insulte Ă  la conscience publique. ‱ Loc. adv. En conscience, en bonne conscience, en vĂ©ritĂ©, selon les rĂšgles de la morale. En bonne conscience, pouvez-vous me demander un tel prix ? Vous ĂȘtes en conscience obligĂ© Ă  cela. Par acquit de conscience, voir Acquit. ‱ Expr. Avoir la conscience tranquille, avoir bonne conscience, avoir sa conscience pour soi, n'avoir rien Ă  se reprocher. J'ai ma conscience pour moi. Avoir mauvaise conscience, se faire des reproches. Cette malheureuse histoire me donne mauvaise conscience. PĂ©j. Se donner bonne conscience, ne pas vouloir reconnaĂźtre ses fautes, sa responsabilitĂ©. Vieilli. Se faire conscience d'une chose, se faire scrupule d'une chose, parce qu'on la juge contraire Ă  la morale ou Ă  la biensĂ©ance. Je me fais conscience de vous importuner. ☆2. VolontĂ© de choisir le bien, de faire le bien. Je m'en rapporte Ă  votre conscience, je laisse cela Ă  votre conscience. Ma conscience rĂ©pugne Ă  de tels procĂ©dĂ©s. Avoir de la conscience, ĂȘtre homme de conscience, ĂȘtre scrupuleux, vouloir ne rien faire de mal. Il est sans conscience, il n'a pas de conscience. J'en fais une affaire de conscience, je m'en fais un devoir. Expr. proverbiale empruntĂ©e Ă  Rabelais. Science sans conscience n'est que ruine de l'Ăąme. ‱ Par ext. Conscience professionnelle, le fait d'agir conformĂ©ment Ă  un code de dĂ©ontologie ou d'accomplir sa tĂąche avec une honnĂȘtetĂ© scrupuleuse. La conscience professionnelle d'un artisan, d'un mĂ©decin. Un grave manque de conscience professionnelle. S'en remettre Ă  la conscience d'un fournisseur. Il y a mis de la conscience, beaucoup de conscience, il n'a rien nĂ©gligĂ© pour bien s'en acquitter. ‱ Expr. Faire un travail en conscience, comme il doit ĂȘtre fait. TYPOGR. Travail en conscience, exĂ©cutĂ© et payĂ© Ă  l'heure, et pour lequel on s'en rapporte Ă  la conscience de l'ouvrier. Une journĂ©e de conscience. Mettre un compositeur en conscience. ☆3. FacultĂ© d'examiner sa vie intĂ©rieure, de mettre ses actes en conformitĂ© avec ses convictions religieuses, philosophiques, etc. Faire un examen de conscience, rechercher dans sa conduite ses responsabilitĂ©s, fautes et erreurs. LibertĂ© de conscience, libertĂ© de choisir ses croyances, d'y adhĂ©rer publiquement et d'y conformer ses actes. RELIG. Directeur de conscience, prĂȘtre qui guide par ses conseils la conduite d'un fidĂšle. Consulter son directeur de conscience. Examen de conscience, exercice intĂ©rieur par lequel on considĂšre et juge sa conduite en vue de s'en repentir et d'obtenir l'absolution de ses fautes, de ses pĂ©chĂ©s. - DROIT. Clause de conscience, disposition lĂ©gale permettant de rompre un contrat ou de refuser d'accomplir certains actes dans l'exercice de sa profession, en invoquant des motifs d'ordre moral. Objection de conscience, le fait de se refuser Ă  accomplir ses obligations militaires pour des motifs d'ordre moral ou religieux. Le statut des objecteurs de conscience. ☆4. PrĂ©sence intĂ©rieure d'une exigence de puretĂ© morale. Écouter la voix, les reproches de sa conscience. ComparaĂźtre devant le tribunal de sa conscience. Sa conscience l'empĂȘchait de dormir. Se mettre en rĂšgle avec sa conscience. Assurer le repos, la paix de sa conscience. Transiger avec sa conscience. Trouver, chercher des accommodements avec sa conscience. ‱ Expr. Avoir quelque chose sur la conscience, avoir des remords sur la conscience, avoir quelque chose Ă  se reprocher, se sentir coupable. Dire tout ce que l'on a sur la conscience, ne rien cacher de ce que l'on sait, de ce qui vous est un fardeau moral. Il a tout avouĂ©, pour dĂ©charger, pour soulager sa conscience. Sur mon honneur et ma conscience, en mon Ăąme et conscience, formule qui prĂ©cĂ©dait la dĂ©claration du premier jurĂ© d'un jury d'assises et, par ext., formule signifiant que l'on s'exprime en toute sincĂ©ritĂ©, en toute honnĂȘtetĂ©. On dit dans le mĂȘme sens La main sur la conscience. Dites-moi, la main sur la conscience, ce que vous pensez de cela. ☆5. Par mĂ©ton. La personne en tant qu'ĂȘtre moral. Pervertir les consciences. Acheter les consciences. Mettre les consciences Ă  l'encan. ‱ SpĂ©cialt. Personne servant de modĂšle ou de conseiller. Vous ĂȘtes ma conscience. Dans cette pĂ©riode troublĂ©e, il fut la conscience de la nation. Touteconscience est conscience de quelque chose. Husserl Edmund. citation. Tweet Share Share. Share. Toute conscience est conscience de quelque chose. MĂ©ditations cartĂ©siennes (1931) Citations de Edmund Husserl Edmund Husserl. Autres citations. Octobre a toutes les colĂšres, – Novembre a toutes les chansons – Des ruisseaux dĂ©bordant d’eau claire, – E GĂ©rard

Peut-on dĂ©finir l'homme par la conscience ? Introduction qu'est-ce qu'un sujet ? → Texte d'introduction Louis Althusser, IdĂ©ologie et appareils idĂ©ologiques d'État, in Positions, Éditions sociales, pp. 111-113. → Texte de Russell, Science et religion, Folio essais, pp. 103-105. Pour retracer la gĂ©nĂ©alogie complĂšte du concept de "Sujet" et partant de la "SubjectivitĂ©", il faut partir de l'hupokeimenon grec qui signifie littĂ©ralement "couchĂ© en dessous". Traduit en latin par "subjectum", participe passĂ© de "subjicere" jeter dessous, il est synonyme de "substantia", dĂ©rivĂ© de "substare" se tenir dessous et dĂ©signe le substrat ou la chose mĂȘme dont on parle et Ă  laquelle on attribue des qualitĂ©s. En ce sens, le sujet est bien ce qu'il faut supposer en-dessous pour pouvoir dire quelque chose dessus ou Ă  son sujet. D'oĂč la dĂ©finition cĂ©lĂšbre d'Aristote "Le sujet, c'est ce dont tout le reste est affirmĂ©, et qui n'est plus lui-mĂȘme affirmĂ© d'autre chose". Rappelons aussi qu'au couple substance/accident ainsi formĂ© rĂ©pond l'opposition logique sujet/prĂ©dicat, tout aussi classique. Bref le sujet est ce dont il est question, la rĂ©fĂ©rence fondamentale. N'oublions pas enfin que l' "ancien" sujet substantiel est susceptible d'objectivation scientifique le "patient" du chirurgien et d'assujettissement politique le "sujet du roi". Au plan psychologique, l'expression "ĂȘtre sujet au vertige" par exemple rĂ©vĂšle toute l'ambiguĂŻtĂ© sĂ©mantique du mot cette duplicitĂ© sujet/subjectivitĂ© que l'on retrouvera partout ce qui est bien "subjectif" c'est de faire l'expĂ©rience personnelle du vertige comme la nausĂ©e, cela ne se partage pas ; mais je suis Ă©galement "sujet" parmi d'autres au sens de subjectum lorsque le vertige est chez moi une disposition permanente, de sorte que je lui sert passivement de terrain ou de support. → c'est le sujet au sens grammatical du terme qui a ensuite Ă©tĂ© Ă©largi. Pourtant, au sens moderne, le "sujet de la subjectivitĂ©" si l'on ose dire n'est pas tant celui dont on parle que celui qui parle. → c'est le sujet entendu comme personne, individu. Loin d'Ă©voquer la passivitĂ© d'un support ou d'un substrat, le mot est plutĂŽt synonyme d'action et de libertĂ©, de conscience, d'individualitĂ© et d'originalitĂ©, etc. Avec Michel Foucault on dĂ©finira plus prĂ©cisĂ©ment la subjectivitĂ© par une forme commune et invariante comme telle Ă  travers ses phases et ses figures, en l'occurrence la forme du rapport Ă  soi. Connotant peut-ĂȘtre davantage vers l' "intĂ©rioritĂ©", on peut aussi proposer des formules comme "expĂ©rience en premiĂšre personne" ou "expĂ©rience de soi". Il n'y a plus d'un cĂŽtĂ© le sujet et de l'autre les qualitĂ©s qu'il supporte, il y a un sujet capable d' "auto-rĂ©fĂ©rence", capable de se rĂ©fĂ©rer Ă  soi et de dire par exemple "je suis moi" ou "je suis celui-lĂ  mĂȘme qui dit "je". Capable donc, grammaticalement, de se dĂ©doubler en un "je" et un "moi". La subjectivitĂ© "vraie" n'est pas dans l'une ou l'autre de ces deux instances, mais dans leur duplicitĂ© ou leur circularitĂ© mĂȘme, la circularitĂ© Ă©tant ce qui caractĂ©rise et identifie sujet et subjectivitĂ©. Revenons aux sens premiers de ces termes. En commençant par le sujet. Si l'on dit que toute propriĂ©tĂ© est propriĂ©tĂ© de quelque chose, ce quelque chose qu'on appelle sujet pourrait-il exister "en soi" en dehors de toutes ses propriĂ©tĂ©s ? Il n'y a pas de sujet pur, mais d'emblĂ©e une dualitĂ© nĂ©cessaire sujet/attribut. Et surtout, ne faut-il pas supposer quelqu'un - un sujet mais cette fois au sens de subjectivitĂ© - pour dĂ©cider, prendre "sur lui" d'attribuer ces qualitĂ©s au premier sujet ? Inversement, la subjectivitĂ© oĂč "je" fais l'expĂ©rience de "moi" ne fait-elle pas prĂ©cisĂ©ment de ce "moi" un sujet au sens de substrat ? quelque chose qui "rĂ©side lĂ  en-dessous" et qu'il m'est loisible par exemple d'examiner, d'Ă©tudier, de peindre ou de plaindre ? D'ailleurs la substantification du sujet peut se produire au niveau du "moi" comme au niveau du "je". C'est aussi bien et d'abord leur unitĂ© classique, leur confusion dans le cogito Ă  titre de "chose pensante", qui assume Ă  tout le moins cette fonction d'invariance. C'est le philosophe anglais Locke qui invente en 1690 le terme de "consciousness", distinct de la conscience morale, pour dĂ©finir ce qui fait l'unitĂ© de la personne "qui peut se considĂ©rer soi-mĂȘme comme une mĂȘme chose pensante en diffĂ©rents temps et lieux."[1] → Texte d'introduction Locke, Essai philosophique concernant l'entendement humain, Livre II, Ch. 27, p. 264. Ni une chose, ni un ordinateur, ni mĂȘme un animal ne peuvent se dire "C'est moi qui suis en train de lire cette page". Seul un sujet peut le faire. Mais quels sont les attributs qui permettent de dire d'un ĂȘtre qu'il est un sujet ? Le terme "sujet" se dĂ©finit par opposition Ă  celui d' "objet", lequel signifie dans son sens premier tout ce qui affecte les sens, et plus particuliĂšrement ce qui est prĂ©sentĂ© Ă  la vue. L'objet, c'est donc ce qui est perçu par l'intermĂ©diaire de la sensibilitĂ©, et parallĂšlement, le sujet serait donc cet ĂȘtre capable de percevoir des "objets", c'est-Ă -dire autre chose que lui-mĂȘme cela implique donc qu'il y ait distinction entre le soi et le non-soi cf. la question de l'identitĂ© biologique, par exemple en immunologie. Mais, dans ce cas, il nous faudrait revenir sur notre premiĂšre affirmation. En effet, un animal n'est-il pas capable d'opĂ©rer la distinction entre un monde d'objets ce qui n'est pas lui, et son propre corps ? Pourtant, et ce malgrĂ© la tendance de certains biologistes contemporains, il nous est difficile d'assimiler l'animal Ă  un sujet, et encore moins l'ensemble des ĂȘtres vivants. La rĂ©flexion philosophique ne nous a-t-elle pas en effet lĂ©guĂ© une conception plus spĂ©cifique du sujet ? Ainsi,pour ĂȘtre sujet, il faut d'abord ĂȘtre dotĂ© d'une conscience. Le mot "conscience" vient du latin cum scientia qui signifie "accompagnĂ© de savoir". On peut toutefois distinguer au moins trois sens de ce mot conscience d'un point de vue strictement psychologique perdre conscience, ĂȘtre inconscient au sens d'avoir perdu connaissance. Ces expressions renvoient Ă  la conscience comme Ă  une chose qu'on possĂšde et qu'on peut perdre. conscience comme la connaissance de quelque chose prendre conscience de quelque chose, ĂȘtre conscient d'une chose, avoir conscience de telle ou telle chose, soit en soi, soit en dehors de soi. Dans ces expressions, avoir conscience signifie connaĂźtre ou penser. {C}3.{C}La conscience comme conscience morale avoir mauvaise conscience, avoir un problĂšme ou un cas de conscience, agir en son Ăąme et conscience, ĂȘtre consciencieux, avoir la conscience tranquille. Et dans le mĂȘme ordre d'idĂ©e, ĂȘtre inconscient, c'est-Ă -dire agir au mĂ©pris de la prudence, dans l'ignorance des risques qu'on court ou fait courir aux autres
 Les deux premiers sens constituent ce que l'on pourrait appeler la "conscience thĂ©orique" ou psychologique. Celle-ci peut ĂȘtre dĂ©finie comme la perception que nous avons de nous-mĂȘme et du monde extĂ©rieur. Lalande la dĂ©finit ainsi dans son dictionnaire philosophique "La conscience est la connaissance plus ou moins claire qu’un sujet possĂšde de ses Ă©tats, de ses pensĂ©es et de lui-mĂȘme." Ou comme le prĂ©cise Popper "Pour dĂ©finir briĂšvement la conscience de soi, on pourrait dire que c'est la perception intĂ©rieure de l'ĂȘtre vivant non seulement dans son monde, ce qui correspondrait Ă  la simple conscience, mais aussi vis-Ă -vis du monde. Par la conscience de soi, l'individu fait l'expĂ©rience du monde et en mĂȘme temps de lui-mĂȘme en tant qu'objet de ce monde, il est conscient Ă  la fois de son expĂ©rience subjective et de sa propre existence, autrement dit, rĂ©flexion double, mode d'expĂ©rience duelle de l'existence une et indivisible de l'individu"[2]. Ainsi dĂ©finie, la conscience peut-ĂȘtre scindĂ©e en deux, dans la mesure oĂč l'on peut distinguer une conscience "directe" ou "immĂ©diate", et une conscience "rĂ©flĂ©chie". Gerald M. Edelman, parle quant Ă  lui de conscience primaire et de conscience d'ordre supĂ©rieur. Conscience immĂ©diate ou primaire C'est l'Ă©tat qui permet de se rendre compte de la prĂ©sence des choses dans le monde, d'avoir des images mentales dans le prĂ©sent. Conscience rĂ©flĂ©chie ou supĂ©rieure Elle fait appel Ă  la reconnaissance par un sujet pensant de ses propres actes et affects. Elle dĂ©note une conscience directe – la conscience immĂ©diate, non rĂ©flĂ©chie de l'existence d'Ă©pisodes mentaux, sans aucune intervention des organes rĂ©cepteurs ou sensoriels. Nous sommes ainsi conscients d'ĂȘtre conscients. La conscience rĂ©flĂ©chie est donc d'abord un redoublement faire et savoir que l'on fait, percevoir et savoir que l'on perçoit, penser et savoir que l'on pense. On peut ainsi distinguer diffĂ©rents "rĂšgnes" dans le monde = pas de conscience = pas de conscience, mais capacitĂ© Ă  sentir le monde extĂ©rieur. = les situations sont variĂ©es, on peut dire que certains animaux possĂšdent une conscience primaire mammifĂšres, oiseaux, reptiles. Ils possĂšderaient ainsi un sentiment de soi, et non une conscience de soi au sens de conscience rĂ©flĂ©chie. On pourrait comparer la situation de l'animal Ă  celle d'un somnambule qui est capable de percevoir, d'agir efficacement, et qui pourtant n'a pas conscience de ce qu'il fait. {C}4.{C}humain + certains grands singes prĂ©sence d'une conscience d'ordre supĂ©rieur. Si on suit William James, qui analysa les propriĂ©tĂ©s de la conscience, on peut considĂ©rer que possĂšde au moins 4 caractĂ©ristiques {C}-{C}elle est personnelle elle appartient Ă  l'individu, au moi.Par sa conscience, un sujet a directement accĂšs Ă  son propre monde intĂ©rieur "je peux savoir que j'ai soif". En consĂ©quence, il se reprĂ©sente lui-mĂȘme ce qu'il vit, Ă  la premiĂšre personne. {C}-{C}elle est changeante mais continue c'est ce qui permet la construction d'une identitĂ© dans le temps C'est pour ces deux premiĂšres raisons qu'un sujet s'apprĂ©hende comme une identitĂ© singuliĂšre identitĂ©, parce qu'il reste le mĂȘme Ă  travers ses diffĂ©rents Ă©tats, singuliĂšre parce qu'un sujet est un ĂȘtre unique et distinct des autres. -elle a affaire Ă  des objets qui sont indĂ©pendants d'elle. Cela signifie que la conscience est intentionnelle ; nous sommes conscients des choses et des Ă©vĂ©nements eux-mĂȘmes, ou encore de choses ou d'Ă©vĂ©nements les concernant. -elle est sĂ©lective dans le temps, autrement dit, elle n'Ă©puise pas tous les aspects des objets auxquels elle a affaire. On n'a pas conscience de tout ce qui nous entoure ou de tout ce qui passe en nous. Lorsque que nous nous concentrons par exemple, la conscience est active, et se focalise sur une partie de la rĂ©alitĂ©, ce qui nous fait perdre la conscience du reste. Par ailleurs, la conscience est aussi, dans une certaine mesure, liĂ©e Ă  la volontĂ©. Pour ĂȘtre sujet en effet,il faut qu'on soit l'auteur de ses actes "je dĂ©cide de continuer Ă  lire". Parce que l'homme a conscience de ce qui se passe en lui, il peut aussi dĂ©cider de ce qu'il va faire. Par exemple, lorsque j'ai peur, je sais aussi que j'ai peur, et je peux dĂ©cider de ma rĂ©action. DĂ©finir l'homme par la conscience, c'est donc faire de lui un sujet maĂźtre de ses actes. En rĂ©sumĂ© Un sujet est un ĂȘtre qui a conscience de ce qu'il vit, de ce qu'il fait, et de ce qu'il est. Mais un tel sujet existe t-il rĂ©ellement ? La question se pose, en particulier depuis que cette idĂ©e de l'homme comme ĂȘtre transparent Ă  lui-mĂȘme, maĂźtre de ses pensĂ©es et de ses actes, et d'une identitĂ© homogĂšne, a Ă©tĂ© remise en cause par la dĂ©couverte de l'inconscient, c'est-Ă -dire par l'existence en l'homme de pensĂ©es et de forces auxquelles sa conscience n'a pas accĂšs. Autrement dit, peut-on dĂ©finir l'homme par la conscience ? Chaque sujet est dĂšs lors amenĂ© Ă  se poser les questions suivantes "Ne suis-je pas victime d'une illusion quand je prĂ©tends me connaĂźtre, alors que certaines pensĂ©es sont telles que je ne peux pas y accĂ©der ?", "Suis-je encore l'auteur responsable de mes actes, si une incertitude plane sur la maĂźtrise que je peux avoir de moi-mĂȘme ?", "Suis-je mĂȘme certain d'avoir une identitĂ© dĂ©finie, stable et homogĂšne ?", "Si l'on prend en compte la sĂ©paration de notre psychisme entre conscience et inconscient, l'idĂ©e de l'homme comme sujet est-elle toujours lĂ©gitime ?". {C}I.{C}Conscience, identitĂ©, libertĂ©. {C}1.{C}Le cogito cartĂ©sien Le cogito cartĂ©sien, pure apparition de la subjectivitĂ© Ă  elle-mĂȘme, intervient dans le contexte d'une refondation mĂ©taphysique. C'est aprĂšs s'ĂȘtre aperçu de la faussetĂ© de nombre des opinions qu'il avait reçues jusqu'alors comme vĂ©ritables, ainsi que de la fragilitĂ© des principes sur lesquels il s'Ă©tait jusqu'ici appuyĂ©, que Descartes dĂ©cide de se dĂ©faire de tout ce qu'il a pu prendre pour vrai, et de "commencer de nouveau dĂšs les fondements" afin d' "Ă©tablir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences"[3]. Descartes a besoin d'une vĂ©ritĂ© qui ne peut ĂȘtre remise en doute, afin de construire une connaissance certaine. Il faut donc douter de tout, et chercher quelque chose qui rĂ©siste au doute, quelque chose qui ne peut pas ne pas ĂȘtre vraie. Ainsi, dans le Discours de la mĂ©thode cf. texte de la 4e partie, Descartes passe par trois Ă©tapes de remise en cause Il arrive que les sens nous trompent. Par consĂ©quent, il est impossible de leur faire entiĂšrement confiance → il faut rejeter les connaissances acquises par les sens provisoirement du moins, car le monde qu'ils nous montrent n'est peut-ĂȘtre qu'un trompe l'Ɠil. Il arrive que l'on se trompe en raisonnant par exemple en faisant des mathĂ©matiques. Par consĂ©quent, il est impossible de se fier avec certitude Ă  sa facultĂ© de penser. → il faut rejeter toutes les dĂ©monstrations que l'on prenait jusque lĂ  pour vraies. Il arrive qu'en dormant, je croie Ă  la rĂ©alitĂ© de mes rĂȘves sans que cela soit vrai nĂ©anmoins. Par consĂ©quent, qu'est-ce qui m'affirme que je ne vis pas un rĂȘve perpĂ©tuel, et que la rĂ©alitĂ© n'est qu'illusion ? → il faut rejeter l'existence mĂȘme du monde. Une fois arrivĂ© Ă  cette Ă©tape du doute, Descartes prend conscience qu'il faut nĂ©cessairement que lui soit quelque chose lorsqu'il doute, quand bien mĂȘme il douterait de tout. Autrement dit, dans l'effondrement gĂ©nĂ©ral et mĂ©thodiquement orchestrĂ© des certitudes, c'est une "vĂ©ritĂ© certaine" qui est trouvĂ©e "Je me suis persuadĂ© qu'il n'y avait rien du tout dans le monde, qu'il n'y avait aucun ciel, aucune terre, aucun esprit, ni aucun corps ; ne me suis-je donc pas persuadĂ© que je n'Ă©tais point ? Non, certes, j'Ă©tais sans doute, si je me suis persuadĂ©, ou seulement si j'ai pensĂ© quelque chose{C}[4]{C}". Ainsi donc, "l'ĂȘtre ou l'existence de la pensĂ©e" constitue "le premier principe de la mĂ©taphysique". "Je suis", cette Ă©vidence tient dans le simple fait de penser quelque chose, qui recĂšle en lui ce fait qui est celui de le pensĂ©e. Mais attention, il ne faut pas entendre le "je pense" de Descartes comme synonyme de "je rĂ©flĂ©chis". Si tel Ă©tait le cas, sa phrase perdait en effet tout son sens. Par pensĂ©e, Descartes entend en effet tout ce qui relĂšve de la conscience ce que je sens "MalgrĂ© tout, il me semble voir, il me semble entendre, il me semble avoir chaud, cela ne peut ĂȘtre faux ; cela est, au sens propre, ce qui en moi s'appelle sentir ; et cela, considĂ©rĂ© dans ces limites prĂ©cises, n'est rien d'autre que penser"{C}[5]{C}. "Par le mot de penser j'entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l'apercevons immĂ©diatement par nous-mĂȘmes ; c'est pourquoi non seulement entendre, vouloir, imaginer, mais aussi sentir, est la mĂȘme chose ici que penser"{C}[6]{C}. Descartes constate alors qu'Ă  travers les diffĂ©rentes formes de pensĂ©e, c'est toujours le mĂȘme ĂȘtre qui pense. C'est "moi" qui doute, qui affirme, qui nie, qui veut. C'est donc toujours le mĂȘme "sujet" qui subsiste Ă  travers les diffĂ©rentes expĂ©riences de pensĂ©e. → Cf. texte de Descartes, MĂ©ditations mĂ©taphysiques 1641, "MĂ©ditation seconde", § 9. Ainsi, on peut dire que pour Descartes, la conscience que le sujet a de lui-mĂȘme est la premiĂšre des vĂ©ritĂ©s. Mais qu'est-ce que cette conscience ? Remarque pour Damasio, Ă  l'inverse de Descartes, "le fait d'exister a prĂ©cĂ©dĂ© celui de penser"{C}{C}[7]{C}. Pour lui, nous sommes, et ensuite nous pensons, et nous ne pensons que dans la mesure oĂč nous sommes, puisque la pensĂ©e dĂ©coule, en fait, de la structure et du fonctionnement de l'organisme. conscience est conscience de quelque chose Il arrive que l'on dise que l'on ne pense Ă  rien. Pourtant, en disant cela, on pense encore Ă  quelque chose. Par dĂ©finition en effet, la conscience est, sous peine de cesser d'ĂȘtre, conscience de quelque chose. Elle n'a rien Ă  savoir en particulier pour ĂȘtre une conscience, mais elle ne peut pas n'avoir conscience de rien. Car comme l'Ă©nonce Husserl[8] "Toute conscience est toujours conscience de quelque chose". → Cf. texte de Husserl, MĂ©ditations cartĂ©siennes, II, 14 ou AndrĂ© Dartigues, Qu'est-ce que la phĂ©nomĂ©nologie ?, p. 23-24. Toute conscience est en rĂ©alitĂ© "objectivation" de quelque chose, car la conscience a nĂ©cessairement un objet. Il y a dans toute conscience une "intentionnalitĂ©"{C}[9]{C}, c'est-Ă -dire que toute conscience est visĂ©e de quelque chose ; toute conscience se projette vers quelque chose. La conscience n'estdonc pas passive mais toujours active. La conscience est un effort d'attention qui se concentre autour d'un objet. → la conscience est conscience des objets qu'elle vise. Cette concentration est structurĂ©e par l'expĂ©rience ou par des catĂ©gories a priori de l'entendement, structures que l'on considĂšre parfois comme les fondements de toute connaissance du monde extĂ©rieur. Autrement dit, Ă  la question de savoir quelles relations la conscience entretient avec la rĂ©alitĂ© en gĂ©nĂ©ral, une description phĂ©nomĂ©nologique rĂ©pond que celle-ci a une structure spatiale et temporelle, structure qui est une organisation des concepts qui concernent notre expĂ©rience du monde et nous-mĂȘmes en tant qu'acteurs de ce monde. Cette idĂ©e que la conscience est avant tout visĂ©e va amener Sartre Ă  critiquer la notion d'identitĂ©. {C}3.{C}La critique sartrienne de l'identitĂ©. Selon Sartre, l'homme est cet "Être qui est ce qu’il n’est pas et qui n’est pas ce qu’il est"{C}{C}[10]{C}{C}. L'homme est ce qu'il n'est pas son projet donc ce qu'il n'est pas encore, et il n'est pas ce qu'il est, parce qu'il s'en sĂ©pare en en prenant conscience. Autrement dit, la conscience nous prive d'identitĂ©. Par exemple, un homme qui a fait du mal et qui se perçoit comme mĂ©chant est-il mĂ©chant ? On peut dire qu'Ă  la fois il l'est et ne l'est pas. Il l'est dans la mesure oĂč il a effectivement commis certains actes, eu certaines intentions. Mais il ne l'est pas dans la mesure oĂč il objective cette mĂ©chancetĂ©, c'est-Ă -dire qu'il la met Ă  distance de lui ; il montre qu'il ne s'identifie pas Ă  elle. Autrement dit, par la conscience, nous sommes toujours autre que ce nous sommes et dans l'ambiguĂŻtĂ© quant Ă  ce que nous sommes. Pour Sartre, la conscience n'est pas ce qu'elle est et est ce qu'elle n'est pas dans la mesure oĂč elle se choisit constamment. L'homme est ce qu'il a conscience d'ĂȘtre, mais "L'homme est non seulement tel qu'il se conçoit, mais tel qu'il se veut, et comme il se conçoit aprĂšs l'existence, comme il se veut aprĂšs cet Ă©lan vers l'existence, l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait"[11]. → l'homme sera d'abord ce qu'il aura projetĂ© d'ĂȘtre ≠ voudra ĂȘtre L'homme est ce qu'il veut, et ce que l'on veut s'exprime dans ce que nous faisons. "Seuls les actes dĂ©cident de ce qu'on a voulu"[12]. On peut donc dire qu'avec Sartre, nous sommes ce que nous faisons. Notre ĂȘtre se confond avec nos actes. Cf. texte tirĂ© de Huis-clos, scĂšne 5, Folio, p. 89-90 Étant ce qu'il a projetĂ© d'ĂȘtre, l'homme est donc responsable de ce qu'il est. C'est pourquoi selon Sartre, l'homme est condamnĂ© Ă  ĂȘtre libre. Il est entiĂšrement responsable de ce qu'il fait. → la conscience signifie la libertĂ©. Le sujet est par dĂ©finition un sujet libre. Refuser sa libertĂ©, nier celle-ci, c'est en fait fuir ses responsabilitĂ©s,c'est ĂȘtre un "lĂąche" et ne pas assumer sa condition d'ĂȘtre humain. Ainsi, Sartre analyse la perte de conscience comme une Ă©vasion du sujet. Perdre conscience, c'est un moyen de ne pas avoir Ă  faire face. DĂ©finir l'homme par la conscience, c'est faire de lui un ĂȘtre libre et responsable de ce qu'il fait. Toutefois, Freud va remettre en cause la maĂźtrise de l'homme sur lui-mĂȘme en montrant que l'homme est gouvernĂ© dans ses actions par des pensĂ©es, des dĂ©sirs dont il n'a pas conscience. [1] Essai sur l'entendement humain, II, 27, 9. {C}[2]{C} Karl Popper, L'avenir est ouvert 1983, trad. J. ÉtorĂ©, Champs Flammarion, 1995, p. 102. [3] PremiĂšre mĂ©ditation. [4] MĂ©ditations mĂ©taphysiques, Seconde mĂ©ditation [5] MĂ©ditations mĂ©taphysiques, Seconde mĂ©ditation [6] Les principes de la philosophie, PremiĂšre partie, § 9. [7] L'erreur de Descartes, p. 335. {C}[8]{C} DĂ©jĂ  Mansel exprimait cette idĂ©e en 1858 dans Limites de la pensĂ©e religieuse citĂ© par Spencer dans ses Premiers principes, Chap. 3 RelativitĂ© de toute connaissance "La conception mĂȘme de la conscience, quel que soit son mode de manifestation, implique nĂ©cessairement la distinction entre un objet et un autre objet. Pour ĂȘtre conscients, il faut que nous soyons conscients de quelque chose et ce quelque chose ne peut ĂȘtre connu comme ce qu'il est, qu'en Ă©tant distinguĂ© de ce qu'il n'est pas.[
] Une seconde caractĂ©ristique de la conscience, c'est qu'elle est seulement possible sous forme de relation. Il faut qu'il y ait un sujet ou personne consciente et un objet ou chose dont le sujet est conscient. Il ne peut pas y avoir conscience sans l'union de ces deux facteurs et, de cette union, chacun d'eux n'existe que comme Ă©tant en rapport avec l'autre. Le sujet n'est sujet qu'en tant qu'il est conscient d'un objet ; l'objet n'est objet qu'en tant qu'il est perçu par un sujet la destruction de l'un ou de l'autre est la destruction de la conscience elle-mĂȘme". p. 53 On peut mĂȘme remonter Ă  Leibniz, lequel Ă©crit dans ses Animadversiones
 ad § 7, G. IV, p. 357 "Je ne suis pas seulement conscient de moi comme pensant, mais aussi du contenu de mes pensĂ©es, et il n'est pas plus certain que je pense, qu'il ne l'est que ceci ou cela fait l'objet de mes pensĂ©es." Ou encore "Toute pensĂ©e est pensĂ©e de quelque chose" in Annotation Ă  une lettre d'Eckhardt, mai 1677, G. I, p. 237. {C}[9]{C} En fait, c'est Franz Brentano 1858-1917 qui a repris le concept d'intentionnalitĂ© aux scolastiques, et l'a remis sur le devant de la scĂšne. {C}[10]{C} L'Être et le nĂ©ant, NRF, Gallimard, p. 287. {C}[11]{C} L'existentialisme est un humanisme, pp. 29-30. {C}[12] Huis-clos, scĂšne 5, Folio, pp. 89-90 Date de crĂ©ation 05/07/2010 1529 DerniĂšre modification 01/07/2014 1454 CatĂ©gorie Page lue 19662 fois Imprimer l'article

CorrigĂ©du sujet Toute conscience est elle conscience de quelque chose ? - Ma Philo .net - Aide personnalisĂ©e pour tous vos devoirs de philosophie, rĂ©ponse Ă  votre dissertation de philo en 1h chrono. Nos professeurs traitent tous les sujets, de tout niveaux, terminale, fac, classe prĂ©pa. Cogito cartĂ©sien et intentionnalitĂ© sartrienne Dans l'Etre et le NĂ©ant, Sartre tente de repenser le cogito cartĂ©sien conscience et libertĂ© ne font qu'une selon le philosophe normalien. Ainsi, contre Descartes et son “Je pense donc je suis“, Sartre pose la thĂšse suivante “Je suis, j'existe”. Autrement dit il affirme que la pensĂ©e elle-mĂȘme suppose l'existence qui reste premiĂšre. L'homme est avant tout sujet, une sorte d'existence impersonnelle, une “existence sans existant”. Selon l'existentialiste, les actes et les Ă©tats de la conscience n'ont besoin d'aucun fondement pour exister le “je” n'existe pas, il est une fiction inventĂ©e par les philosophes. La vie psychique, spontanĂ©e et irrĂ©flĂ©chie = le cogito prĂ©-rĂ©flexif a ses propres actes. Par exemple, je ne pense pas “je suis en train de courir aprĂšs le mĂ©tro quand je me prĂ©cipite pour l'attraper” il n'y a en rĂ©alitĂ© pas de “je”, car je suis “conscience du mĂ©tro devant ĂȘtre rattrapĂ©â€. Ici, on voit clairement l'influence de la lecture husserlienne de Descartes “Toute conscience est conscience de quelque chose”. La conscience, chez Sartre, fait le sens de la vie psychique. Ainsi, dans sa ThĂ©orie des Ă©motions, ces derniĂšres sont des conduites magiques qui transforme une dĂ©licate pour nous. L'Ă©vanouissement, la fuite, ne changent pas une situation objective. “Etre, c'est Ă©clater dans le monde” La conscience est toujours dirigĂ©e vers l'extĂ©rieur, la conscience n'a pas de dedans, il n'y a pas de vie intĂ©rieure. Ceci rompt avec la conception classique de l'introspection socratique la dĂ©couverte de soi ne se fait pas la quĂȘte en soi-mĂȘme, mais par le monde, dans le monde, par l'immersion dans le monde “Etre, c'est Ă©clater dans le monde”. La conscience, autrement dit, est une ek-stase, elle est multiple, changeante et ne suppose aucune unitĂ© fondatrice. Sciencesans conscience n’est que ruine de l’IA. PubliĂ© le : 14/06/2022 - 18:12. L'ingĂ©nieur de Google Blake Lemoine estimait que l'IA LaMDA avait atteint un Un livre de Wikilivres. La conscience est l'intuition plus ou moins claire qu'a un individu de ses Ă©tats mentaux, de son existence et du monde qui l'entoure objets et ĂȘtres potentiellement douĂ©s de conscience. La conscience porte donc sur ce qui se passe dans l'esprit d'un individu ses opĂ©rations cognitives raisonnements, jugements, ses attitudes propositionnelles je crois que, je souhaite que, les aspects de sa personnalitĂ© et de ses actions identitĂ© du soi et conscience morale, ses perceptions internes corps propre et les effets subjectifs de l'expĂ©rience sensible appelĂ©s qualia ; elle porte Ă©galement sur le monde extĂ©rieur, sur l'environnement, sur des entitĂ©s vivantes douĂ©es ou non de conscience autrui, ce qui semble faire de la conscience un critĂšre de distinction entre un moi et un non-moi c'est de moi dont j'ai conscience. DĂ©signant deux rĂ©alitĂ©s distinctes, le mot conscience est utilisĂ© dans des expressions distinctes, ou bien il existe, dans certaines langues, des mots distincts, ce qui Ă©vite d'en confondre les diffĂ©rents sens le fait pour un ĂȘtre de possĂ©der une reprĂ©sentation, mĂȘme trĂšs simplifiĂ©e, du monde extĂ©rieur et d'y rĂ©agir se nomme conscience du monde ou en anglais awareness ; le fait pour un ĂȘtre de possĂ©der une reprĂ©sentation, mĂȘme trĂšs simplifiĂ©e, de certaines activitĂ©s qu'il rapporte Ă  un soi-mĂȘme se nomme conscience de soi, ou en anglais consciousness. On considĂšre en gĂ©nĂ©ral que cette seconde forme de conscience inclut la premiĂšre. L'Ă©tude de la conscience concerne plusieurs disciplines, la psychologie, la psychiatrie, la philosophie de l'esprit et la philosophie de l'action, et il existe dans chacune plusieurs types de thĂ©ories de la conscience qui s'efforcent de rendre compte de ce phĂ©nomĂšne. Il est possible de ramener les principaux problĂšmes de ces disciplines Ă  quelques questions fondamentales quelle est la nature de la conscience ? quelle est l'origine de la conscience ? comment se constitue-t-elle ou comment se dĂ©veloppe-t-elle ? quel est son mode d'existence ? comment peut-elle exister Ă  partir d'entitĂ©s non-conscientes ? quelles sont ses propriĂ©tĂ©s ? quelle est sa fonction ? a-t-elle une causalitĂ© propre et, si oui, de quelle nature ? quelles relations la conscience a-t-elle avec les autres phĂ©nomĂšnes de la rĂ©alitĂ©, physiques et mentaux ? Manuel de philosophie Sujet Conscience - PerceptionInconscient - Autrui - DĂ©sirExistence et temps Culture Langage - ArtTravail et techniqueReligion - Histoire Raison et rĂ©el ThĂ©orie et expĂ©rienceDĂ©monstrationInterprĂ©tation - VivantMatiĂšre et esprit - VĂ©ritĂ© Politique SociĂ©tĂ©Justice et droit - État Morale LibertĂ© - Devoir - Bonheur RepĂšres Origine du mot[modifier modifier le wikicode] Il n'existe aucun concept comparable Ă  celui de conscience dans la philosophie grecque, et ce n'est qu'au XVIIĂšme siĂšcle que le terme devient un fondement de la rĂ©flexion sur l'esprit. Chez certains auteurs romains, le mot latin prend une dimension morale dĂ©rivĂ©e du droit, exprimant le fait de se prendre soi-mĂȘme pour tĂ©moin. Le concept de conscience n'a Ă©tĂ© isolĂ© de sa signification morale qu'Ă  partir de Locke, dans son Essai sur l'entendement humain. Avant lui le mot conscience n'a jamais le sens moderne. En particulier, Descartes ne l'emploie quasiment jamais en ce sens, bien qu'il dĂ©finisse la pensĂ©e comme une conscience des opĂ©rations qui se produisent en nous cf. Principes de la philosophie. C'est le traducteur de Locke, Pierre Coste, qui a introduit l'usage moderne du mot conscience donc, en français, mais le sens du mot consciouness Ă©tait bien sĂ»r tout aussi nouveau associĂ© Ă  l'idĂ©e d'un soi-mĂȘme dont la conscience exprime l'identitĂ©. Distinctions des sens du mot conscience[modifier modifier le wikicode] Le concept de conscience a de nombreux sens que l'on peut s'efforcer de distinguer, bien que dans certains cas, ces diffĂ©rences soient surtout des diffĂ©rences de degrĂ©s La conscience comme sensation tout ĂȘtre douĂ© de sensibilitĂ© peut ĂȘtre dit conscient, dans la mesure oĂč il perçoit son environnement et oĂč il rĂ©pond Ă  des stimuli ; la conscience spontanĂ©e, sentiment intĂ©rieur immĂ©diat ; certains philosophes de l'AntiquitĂ© par exemple les StoĂŻciens parlent de toucher intĂ©rieur ; on peut distinguer une Ă©tape supĂ©rieure, en signifiant par le mot conscience un Ă©tat d'Ă©veil de l'organisme, Ă©tat qui diffĂšre du prĂ©cĂ©dent par le fait qu'il ne se rĂ©duit pas Ă  la passivitĂ© de la sensibilitĂ© cf. en anglais, le mot wakefulness, vigilance, alerte; en ce sens, il n'y a pas de conscience dans l'Ă©tat de sommeil profond ou dans le coma ; Conscience de soi la conscience est la prĂ©sence de l'esprit Ă  lui-mĂȘme dans ses reprĂ©sentations, comme connaissance rĂ©flexive du sujet qui se sait percevant. Par cette prĂ©sence, un individu prend connaissance, par un sentiment ou une intuition intĂ©rieurs, d'Ă©tats psychiques qu'il se rapporte Ă  lui-mĂȘme en tant que sujet. Cette rĂ©flexivitĂ© renvoie Ă  une unitĂ© problĂ©matique du moi et de la pensĂ©e, et Ă  la croyance tout aussi problĂ©matique que nous sommes Ă  l'origine de nos actes ; ce dernier sens est une connaissance de notre Ă©tat conscient aux premiers sens. Le domaine d'application est assez imprĂ©cis et comporte des degrĂ©s s'il s'agit d'une conscience claire et explicite, les enfants ne possĂšdent sans doute pas la conscience en ce sens ; s'il s'agit d'un degrĂ© moindre de conscience, d'une sorte d'Ă©veil Ă  soi, alors non seulement les enfants peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme conscients, mais peut-ĂȘtre aussi certains animaux. un autre sens du mot conscience a Ă©tĂ© introduit par le philosophe Thomas Nagel il s'agit de la conscience pour un ĂȘtre de ce que cela fait d'ĂȘtre ce qu'il est. la conscience comme conscience de quelque chose conscience transitive, opposĂ©e Ă  l'intransitivitĂ© du fait d'ĂȘtre conscient. Cette conscience renvoie Ă  l'existence problĂ©matique du monde extĂ©rieur et Ă  notre capacitĂ© de le connaĂźtre ; la conscience intellectuelle, intuition des essences ou des concepts. la conscience phĂ©nomĂ©nale, en tant que structure de notre expĂ©rience. Dans l'ensemble de ces distinctions, on peut noter une conception de la conscience comme savoir de soi et perception immĂ©diate de la pensĂ©e, et une autre comme sentiment de soi impliquant un sous-bassement obscur et un devenir conscient qui sont en gĂ©nĂ©ral exclus de la premiĂšre conception. Le concept de conscience peut ĂȘtre opposĂ© Ă  l'inconscient, Ă  l'inconscience, Ă  l'inattention, Ă  la distraction, au divertissement, etc. conscience morale est le jugement moral de nos actions. Dans ce cas, la conscience nous permet de distinguer le bien du mal. C'est le sens premier du mot "conscience", que l'on trouve chez CicĂ©ron et Quintillien. Les propriĂ©tĂ©s de la conscience[modifier modifier le wikicode] La conscience prĂ©sente certains traits caractĂ©ristiques Le rapport au moi ; la subjectivitĂ© la conscience que j'ai de moi-mĂȘme est distincte de celle d'autrui ; la structure phĂ©nomĂ©nale ; la mĂ©moire ; la disponibilitĂ©, ou libertĂ© de la conscience Ă  l'Ă©gard des objets du monde ; la temporalitĂ© ; la sĂ©lectivitĂ© ; l’intentionnalitĂ© toute conscience est conscience de quelque chose, est tournĂ©e vers autre chose qu’elle-mĂȘme "la conscience n'a pas de dedans, elle n'est rien que le dehors d'elle-mĂȘme." Sartre ; l'unitĂ© ou synthĂšse de l'expĂ©rience. Conscience de soi[modifier modifier le wikicode] La conscience s'accompagne de souvenirs, de sentiments, de sensations et de savoir que nous rapportons Ă  une rĂ©alitĂ© intĂ©rieure que nous nommons moi. Cette conscience est appelĂ©e conscience de soi, et est structurĂ©e par la mĂ©moire et l'entendement. Elle est en ce sens une unitĂ© synthĂ©tique sous-jacente Ă  tous nos comportements volontaires. Les Ă©lĂ©ments qu'elle contient, souvenirs, sentiments, jugements, dĂ©pendent d'un contexte culturel, ce qui fait de la conscience de soi une rĂ©alitĂ© empirique changeante et multiple. L'unitĂ© et la permanence du moi ne sont donc pas garanties par l'unitĂ© de la conscience. Le rapport en premiĂšre personne[modifier modifier le wikicode] L'introspection est la rĂ©elle source de connaissances sur la conscience qui vient gĂ©nĂ©ralement tout de suite Ă  l'esprit quand on pose la question de la mĂ©thode d'investigation Ă  suivre. C'est un fait que nous pensons avoir un accĂšs privilĂ©giĂ© Ă  notre esprit, accĂšs dont la conscience serait l'expression. Mais l'investigation de notre vie mentale n'est certainement pas suffisante pour Ă©laborer une thĂ©orie de la conscience Ă©tendue il est mĂȘme nĂ©cessaire d'examiner la conscience Ă  la troisiĂšme personne, et de se demander comment il peut ĂȘtre possible d'observer la conscience de l'extĂ©rieur. Courant de conscience[modifier modifier le wikicode] L'idĂ©e de conscience de soi pose le problĂšme de l'unitĂ© d'un sujet, d'un moi ou d'un conscience. On peut trĂšs gĂ©nĂ©ralement distinguer deux types d'hypothĂšse la conscience est l'expression d'une unitĂ© interne ; cette unitĂ© peut ĂȘtre comprise de diffĂ©rentes maniĂšres unitĂ© d'un individu ; unitĂ© transcendantale. la conscience n'est qu'une liaison d'agrĂ©gats d'impressions Hume qui peut ĂȘtre dĂ©crite comme une suite plus ou moins cohĂ©rentes de rĂ©cits sur un sujet purement virtuel. Conscience du monde extĂ©rieur[modifier modifier le wikicode] Selon Husserl, qui reprend un concept mĂ©diĂ©val, toute conscience est conscience de quelque chose. Cela suppose que la conscience soit un effort d'attention qui se concentre autour d'un objet. Cette concentration est structurĂ©e par l'expĂ©rience ou par des catĂ©gories a priori de l'entendement, structures que l'on considĂšre parfois comme les fondements de toute connaissance du monde extĂ©rieur. Dans l'idĂ©alisme moderne la conscience est ainsi la source et l'origine de la science et de la philosophie. Structure phĂ©nomĂ©nale de la conscience[modifier modifier le wikicode] Dans la question de savoir quelles relations la conscience entretient avec la rĂ©alitĂ© en gĂ©nĂ©ral, une description phĂ©nomĂ©nologique rĂ©pond que celle-ci a une structure spatiale et temporelle, structure qui est une organisation des concepts qui concernent notre expĂ©rience du monde et nous-mĂȘmes en tant qu'acteurs de ce monde. Conscience morale[modifier modifier le wikicode] Les thĂ©ories de la conscience[modifier modifier le wikicode] La rĂ©alitĂ© de la conscience[modifier modifier le wikicode] Les questions de savoir ce qui caractĂ©rise la conscience, quels sont sa fonction et ses rapports avec elle-mĂȘme ne prĂ©jugent pas nĂ©cessairement du statut ontologique qu'il est possible de lui donner. On peut par exemple considĂ©rer que la conscience est une partie de la rĂ©alitĂ© qui se manifeste dans des Ă©tats de conscience tout en Ă©tant plus qu'une simple abstraction produite Ă  partir de l'adjectif "conscient". Cette thĂšse rĂ©aliste n'a plus beaucoup de dĂ©fenseurs de nos jours. L'une des raisons est que l'investigation descriptive rend inutile ce genre d'hypothĂšses rĂ©alistes. Dualisme Physicalisme La conscience du point de vue matĂ©rialiste ThĂ©ories cognitivistes À quoi sert la conscience ?[modifier modifier le wikicode] RĂ©gulation du comportement et interface avec le monde extĂ©rieur selon la thĂ©orie de l' access consciousness, l'Ă©tat de conscience est un accĂšs Ă  une information susceptible d'ĂȘtre utile Ă  l'organisme et de le guider. La conscience est donc un Ă©tat indĂ©pendant Ă  la fois de ce que cela fait d'ĂȘtre conscient de telle ou telle chose et de toute idĂ©e de structure phĂ©nomĂ©nale. Fonction sociales Sujets de dissertation[modifier modifier le wikicode] La conscience est-elle une exclusivitĂ© humaine ? N'exprime-t-on que ce dont on a conscience ? Les consciences peuvent-elles communiquer les unes avec les autres ? La conscience peut-elle ĂȘtre objective ? La conscience me fait-elle connaĂźtre que je suis libre ? La conscience rĂšgne mais ne gouverne pas. La conscience de soi doit-elle quelque chose Ă  la prĂ©sence d'autrui ? Peut-on connaĂźtre le moi ? Le monde a-t-il besoin de moi ? Suis-je le mieux placĂ© pour savoir ce que je suis ? Suis-je ce que j'ai conscience d'ĂȘtre ? Peut-on ne pas ĂȘtre soi-mĂȘme ? Le moi est-il haĂŻssable ? Pourquoi prive-t-on l'animal de conscience ? La certitude est-elle un signe de pensĂ©e morte ? Sommes nous conscients ou avons nous Ă  nous rendre conscients? Peut-on connaĂźtre le moi ? Que peut-on savoir de soi ? Suis-je responsable de ce dont je n’ai pas conscience ? Peut-on dire que le corps est le malheur de la conscience ? Peut-on ne pas savoir ce que l’on fait ? Peut-on ĂȘtre Ă  la fois sage et ignorant ? Doit-on apprendre Ă  devenir soi-mĂȘme? Peut-on douter de tout ? Peut-on ne pas ĂȘtre soi-mĂȘme ? Puis-je savoir qui je suis ? Suis-je le mieux placĂ© pour me connaĂźtre moi-mĂȘme ? Pourquoi l'homme peut-il parfois dĂ©sirer l'inconscience ? Peut-on parler de connaissance de soi ? Qu'est-ce que se connaĂźtre soi-mĂȘme ? Que peut-on savoir de soi ? Qu'est-ce qu'avoir bonne conscience ? Suffit-il d'ĂȘtre conscient pour se connaĂźtre ? Peut on se fier Ă  la conscience? La conscience est-elle source de libertĂ© ou de contraintes ? L’Univers peut-il ĂȘtre conscient de lui-mĂȘme ? Textes d'Ă©tudes[modifier modifier le wikicode] Platon, Charmide[modifier modifier le wikicode] CRITIAS. J'aurais mĂȘme presque envie de dire que se connaĂźtre soi-mĂȘme, c'est cela la sagesse, et je suis d'accord avec l'auteur de l'inscription de Delphes. ... VoilĂ  en quels termes, diffĂ©rents de ceux des hommes, le dieu s'adresse Ă  ceux qui entrent dans son temple si je comprends bien l'intention de l'auteur de l'inscription. À chaque visiteur, il ne dit rien d'autre, en vĂ©ritĂ©, que Sois sage ! » Certes, il s'exprime en termes un peu Ă©nigmatiques, en sa qualitĂ© de devin. Donc, selon l'inscription et selon moi, connais-toi toi-mĂȘme » et sois sage », c'est la mĂȘme chose ! ... SOCRATE. Dis-moi donc ce que tu penses de la sagesse. CRITIAS. Je pense que seule entre toutes les sciences, la sagesse est science d'elle-mĂȘme et des autres sciences. SOCRATE. Donc elle sera aussi la science de l'ignorance, si elle l'est de la science ? CRITIAS. AssurĂ©ment. SOCRATE. En ce cas, le sage seule connaĂźtra lui-mĂȘme et sera capable de discerner ce qu'il sait et ce qu'il ne sait pas ; et de mĂȘme pour les autres, il aura le pouvoir d'examiner ce que chacun sait et a conscience Ă  juste titre de savoir, mais aussi ce qu'il croit Ă  tort savoir. De cela, aucun autre homme n'est capable. Finalement, l'attitude sĂŽphronein = ĂȘtre sage et la vertu sĂŽphrosunĂš de sagesse, de mĂȘme que la connaissance de soi-mĂȘme consistent Ă  savoir ce qu'on ne sait pas. Est-ce bien lĂ  ta pensĂ©e ? Charmide, 164d-167a. Marc-AurĂšle, PensĂ©es[modifier modifier le wikicode] Voici les propriĂ©tĂ©s de l'Ăąme raisonnable elle se contemple elle-mĂȘme, se plie, se tourne et se fait ce qu'elle veut ĂȘtre; elle recueille les fruits qu'elle porte, au lieu que les productions des plantes et des animaux sont recueillis par d'autres. En quelque moment que la vie se termine, elle a toujours atteint le but oĂč elle visait. Car il n'en est pas de la vie comme d'une danse et d'une piĂšce de théùtre, ou d'autres reprĂ©sentations, qui restent imparfaites et dĂ©fectueuses si on les interrompt. À quelque Ăąge, en quelque lieu que la mort la surprenne, elle forme du temps passĂ© un tout achevĂ© et complet, de sorte qu'elle peut dire J'ai tout ce qui m'appartient.» De plus, elle parcourt l'univers entier et le vide qui l'environne; elle examine sa figure. Elle s'Ă©tend jusqu'Ă  l'Ă©ternitĂ©; elle embrasse et considĂšre le renouvellement de l'univers fixĂ© Ă  des Ă©poques certaines; elle conçoit que nos neveux ne verront rien de nouveau, comme ceux qui nous ont devancĂ©s n'ont rien vu de mieux que ce que nous voyons, et qu'ainsi un homme qui a vĂ©cu quarante ans, pour peu qu'il ait de l'entendement, a vu, en quelque maniĂšre, tout ce qui a Ă©tĂ© avant lui et qui sera aprĂšs, puisque tous les siĂšcles se ressemblent. Les autres propriĂ©tĂ©s de l'Ăąme sont l'amour du prochain, la vĂ©ritĂ©, la pudeur, et de ne respecter personne plus que soi-mĂȘme, ce qui est le propre de la loi. C'est ainsi que la droite raison ne diffĂšre en rien des rĂšgles de la justice. PensĂ©es, livre XI, art. 1 Descartes, Lettre Ă  Gibieuf[modifier modifier le wikicode] La raison pour laquelle je crois que l'Ăąme pense toujours, est la mĂȘme qui me fait croire que la lumiĂšre luit toujours, bien qu'il n'y ait point d'yeux qui la regardent ; que la chaleur est toujours chaude, bien qu'on ne s'y chauffe point ; que le corps, ou la substance Ă©tendue, a toujours de l'extension ; et gĂ©nĂ©ralement, que ce qui constitue la nature d'une chose et toujours en elle, pendant qu'elle existe ; en sorte qu'il me serait plus aisĂ© de croire que l'Ăąme cesserait d'exister, quand on dit qu'elle cesse de penser, que non pas de concevoir, qu'elle fĂ»t sans pensĂ©e. Et je ne vois ici aucune difficultĂ©, sinon qu'on juge superflu de croire qu'elle pense, lorsqu'il ne nous en demeure aucun souvenir par aprĂšs. Mais si on considĂšre que nous avons toutes les nuits mille pensĂ©es, et mĂȘme en veillant que nous en avons eu mille depuis une heure, dont il ne nous reste plus aucune trace en la mĂ©moire, et dont nous ne voyons pas mieux l'utilitĂ©, que de celles que nous pouvons avoir eues avant que de naĂźtre, on aura bien moins de peine Ă  se le persuader qu'Ă  juger qu'une substance dont la nature est de penser, puisse exister, et toutefois ne penser point. Lettre Ă  Gibieuf, 19 janvier 1642, Garnier T. II, p. 909. Descartes, MĂ©ditations mĂ©taphysiques[modifier modifier le wikicode] La mĂ©ditation que je fis hier m'a rempli l'esprit de tant de doutes, qu'il n'est plus dĂ©sormais en ma puissance de les oublier. Et cependant je ne vois pas de quelle façon je les pourrai rĂ©soudre; et comme si tout Ă  coup j'Ă©tais tombĂ© dans une eau trĂšs profonde, je suis tellement surpris que je ne puis ni assurer mes pieds dans le fond, ni nager pour me soutenir au-dessus. Je m'efforcerai nĂ©anmoins, et suivrai derechef la mĂȘme voie oĂč j'Ă©tais entrĂ© hier, en m'Ă©loignant de tout ce en quoi je pourrai imaginer le moindre doute, tout de mĂȘme que si je connaissais que cela fĂ»t absolument faux; et je continuerai toujours dans ce chemin, jusqu'Ă  ce que j'aie rencontrĂ© quelque chose de certain, ou du moins, si je ne puis autre chose, jusqu'Ă  ce que j'aie appris certainement qu'il n'y a rien au monde de certain. ArchimĂšde, pour tirer le globe terrestre de sa place et le transporter en un autre lieu, ne demandait rien qu'un point qui fĂ»t fixe et assurĂ©. Ainsi j'aurai droit de concevoir de hautes espĂ©rances si je suis assez heureux pour trouver seulement une chose qui soit certaine et indubitable. Je suppose donc que toutes les choses que je vois sont fausses; je me persuade que rien n'a jamais Ă©tĂ© de tout ce que ma mĂ©moire remplie de mensonges me reprĂ©sente; je pense n'avoir aucun sens; je crois que le corps, la figure, l'Ă©tendue, le mouvement et le lieu ne sont que des fictions de mon esprit. Qu'est-ce donc qui pourra ĂȘtre estimĂ© vĂ©ritable ? Peut-ĂȘtre rien autre chose, sinon qu'il n'y a rien au monde de certain. Mais que sais-je s'il n'y a point quelque autre chose diffĂ©rente de celles que je viens de juger incertaines, de laquelle on ne puisse avoir le moindre doute ? N'y a-t-il point quelque Dieu, ou quelque autre puissance, qui me met en l'esprit ces pensĂ©es ? Cela n'est pas nĂ©cessaire, car peut-ĂȘtre que je suis capable de les produire de moi-mĂȘme. Moi donc Ă  tout le moins ne suis-je pas quelque chose ? Mais j'ai dĂ©jĂ  niĂ© que j'eusse aucun sens ni aucun corps. J'hĂ©site nĂ©anmoins, car que s'ensuit-il de lĂ  ? Suis-je tellement dĂ©pendant du corps et des sens que je ne puisse ĂȘtre sans eux ? Mais je me suis persuadĂ© qu'il n'y avait rien du tout dans le monde, qu'il n'y avait aucun ciel, aucune terre, aucuns esprits, ni aucuns corps; ne me suis-je donc pas aussi persuadĂ© que je n'Ă©tais point ? Non certes, j'Ă©tais sans doute, si je me suis persuadĂ©, ou seulement si j'ai pensĂ© quelque chose. Mais il y a un je ne sais quel trompeur trĂšs puissant et trĂšs rusĂ©, qui emploie toute son industrie Ă  me tromper toujours. Il n'y a donc point de doute que je suis, s'il me trompe; et qu'il me trompe tant qu'il voudra, il ne saurait jamais faire que je ne sois rien, tant que je penserai ĂȘtre quelque chose. De sorte qu'aprĂšs y avoir bien pensĂ©, et avoir soigneusement examinĂ© toutes choses, enfin il faut conclure, et tenir pour constant que cette proposition Je suis, j'existe, est nĂ©cessairement vraie, toutes les fois que je la prononce ou que je la conçois en mon esprit. MĂ©ditations mĂ©taphysiques 1641, MĂ©ditation seconde Pascal[modifier modifier le wikicode] Je puis bien concevoir un homme sans mains, pieds, tĂȘte car ce n'est que l'expĂ©rience qui nous apprend que la tĂȘte est plus nĂ©cessaire que les pieds. Mais je ne puis concevoir l'homme sans pensĂ©e ce serait une pierre ou une brute. PensĂ©e fait la grandeur de l'homme. L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'Ă©craser une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'Ă©craserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. Toute notre dignitĂ© consiste donc en la pensĂ©e. C'est de lĂ  qu'il faut nous relever et non de l'espace et de la durĂ©e, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc Ă  bien penser voilĂ  le principe de la morale. Roseau pensant. — Ce n'est point de l'espace que je dois chercher ma dignitĂ©, mais c'est du rĂšglement de ma pensĂ©e. Je n'aurai pas davantage en possĂ©dant des terres par l'espace, l'univers me comprend et m'engloutit comme un point; par la pensĂ©e, je le comprends. PensĂ©es 1670, fragments 339, 346, 347 et 348 PASCAL[modifier modifier le wikicode] La grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connaĂźt misĂ©rable. Un arbre ne se connaĂźt pas misĂ©rable. C'est donc ĂȘtre misĂ©rable que de se connaĂźtre misĂ©rable ; mais c'est ĂȘtre grand que de connaĂźtre qu'on est misĂ©rable. Penser fait la grandeur de l'homme. Je puis bien concevoir un homme sans mains, pieds, tĂȘte car ce n'est que l'expĂ©rience qui nous apprend que la tĂȘte est plus nĂ©cessaire que les pieds. Mais je ne puis concevoir un homme sans pensĂ©e ce serait une pierre ou une brute. [...] L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'Ă©craser une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'Ă©craserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage de l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. Toute notre dignitĂ© consiste donc en la pensĂ©e. C'est de lĂ  qu'il nous faut relever et non de l'espace et de la durĂ©e, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc Ă  bien penser voilĂ  le principe de la morale PensĂ©es LOCKE[modifier modifier le wikicode] Cela posĂ©, pour trouver en quoi consiste l'identitĂ© personnelle, il faut voir ce qu'emporte le mot de personne. C'est, Ă  ce que je crois, un Être pensant et intelligent, capable de raison et de rĂ©flexion, et qui se peut consulter soi-mĂȘme comme le mĂȘme, comme une mĂȘme chose qui pense en diffĂ©rents temps et en diffĂ©rents lieux ; ce qu'il fait uniquement par le sentiment qu'il a de ses propres actions, lequel est insĂ©parable de la pensĂ©e, et lui est, ce me semble, entiĂšrement essentiel, Ă©tant impossible Ă  quelque Être que ce soit d'apercevoir sans apercevoir qu'il aperçoit. Lorsque nous voyons, que nous entendons, que nous flairons, que nous goĂ»tons, que nous sentons, que nous mĂ©ditons, ou que nous voulons quelque chose, nous le connaissons Ă  mesure que nous le faisons. Cette connaissance accompagne toujours nos sensations et nos perceptions prĂ©sentes et c'est par lĂ  que chacun est Ă  lui-mĂȘme ce qu'il appelle soi-mĂȘme. ... Car puisque la conscience accompagne toujours la pensĂ©e, et que c'est lĂ  ce qui fait que chacun est ce qu'il nomme soi-mĂȘme, et par oĂč il se distingue de toute autre chose pensante c'est aussi en cela seul que consiste l'identitĂ© personnelle, ou ce qui fait qu'un Être raisonnable est toujours le mĂȘme. Et aussi loin que cette conscience peut s'Ă©tendre sur les actions ou les pensĂ©es dĂ©jĂ  passĂ©es, aussi loin s'Ă©tend l'identitĂ© de cette personne le soi est prĂ©sentement le mĂȘme qu'il Ă©tait alors et cette action passĂ©e a Ă©tĂ© faite par le mĂȘme soi que celui qui se la remet Ă  prĂ©sent dans l'esprit. Essai philosophique concernant l'entendement humain HUME[modifier modifier le wikicode] Il y a certains philosophes qui imaginent que nous avons Ă  tout moment la conscience intime de ce que nous appelons notre moi ; que nous sentons son existence et sa continuitĂ© d'existence ; et que nous sommes certains, plus que par l'Ă©vidence d'une dĂ©monstration, de son identitĂ© et de sa simplicitĂ© parfaites. Pour ma part, quand je pĂ©nĂštre le plus intimement dans ce que j'appelle moi, je bute toujours sur une perception particuliĂšre ou sur une autre, de chaud ou de froid, de lumiĂšre ou d'ombre, d'amour ou de haine, de douleur ou de plaisir. Je ne peux jamais me saisir, moi, en aucun moment sans une perception et je ne peux rien observer que la perception. Quand mes perceptions sont Ă©cartĂ©es pour un temps, comme par un sommeil tranquille, aussi longtemps, je n'ai plus conscience de moi et on peut dire vraiment que je n'existe pas. Si toutes mes perceptions Ă©taient supprimĂ©es par la mort et que je ne puisse ni penser ni sentir, ni voir, ni aimer, ni haĂŻr aprĂšs la dissolution de mon corps, je serais entiĂšrement annihilĂ© et je ne conçois pas ce qu'il faudrait de plus pour faire de moi un parfait nĂ©ant. Si quelqu'un pense, aprĂšs une rĂ©flexion sĂ©rieuse et impartiale, qu'il a, de lui-mĂȘme, une connaissance diffĂ©rente, il me faut l'avouer, je ne peux raisonner plus longtemps avec lui. TraitĂ© de la nature humaine, trad. A. Leroy, t. I, Aubier-Montaigne, 1968, pp. 342-344. ROUSSEAU[modifier modifier le wikicode] Conscience ! conscience ! instinct divin, immortelle et cĂ©leste voix ; guide assurĂ© d'un ĂȘtre ignorant et bornĂ©, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l'homme semblable Ă  Dieu, c'est toi qui fais l'excellence de sa nature et la moralitĂ© de ses actions ; sans toi je ne sens rien en moi qui m'Ă©lĂšve au-dessus des bĂȘtes, que le triste privilĂšge de m'Ă©garer d'erreurs en erreurs Ă  l'aide d'un entendement sans rĂšgle et d'une raison sans principe. GrĂące au ciel, nous voilĂ  dĂ©livrĂ©s de tout cet effrayant appareil de philosophie nous pouvons ĂȘtre hommes sans ĂȘtre savants ; dispensĂ©s de consumer notre vie Ă  l'Ă©tude de la morale, nous avons Ă  moindres frais un guide plus assurĂ© dans ce dĂ©dale immense des opinions humaines. Mais ce n'est pas assez que ce guide existe, il faut savoir le reconnaĂźtre et le suivre. S'il parle Ă  tous les cƓurs, pourquoi donc y en a-t-il si peu qui l'entendent ? Eh ! c'est qu'il nous parle la langue de la nature, que tout nous a fait oublier. La conscience est timide, elle aime la retraite et la paix ; le monde et le bruit l'Ă©pouvantent les prĂ©juges dont on la fait naĂźtre sont ses plus cruels ennemis ; elle fuit ou se tait devant eux leur voix bruyante Ă©touffe la sienne et l'empĂȘche de se faire entendre ; le fanatisme ose la contrefaire, et dicter le crime en son nom. Elle se rebute enfin Ă  force d'ĂȘtre Ă©conduite ; elle ne nous parle plus, elle ne nous rĂ©pond plus, et, aprĂšs de si longs mĂ©pris pour elle, il en coĂ»te autant de la rappeler qu'il en coĂ»ta de la bannir. Profession de foi du vicaire savoyard KANT[modifier modifier le wikicode] Le Je pense doit pouvoir accompagner toutes mes reprĂ©sentations ; car, sinon, quelque chose serait reprĂ©sentĂ© en moi qui ne pourrait pas du tout ĂȘtre pensĂ©, ce qui revient Ă  dire que la reprĂ©sentation serait impossible, ou, du moins, qu'elle ne serait rien pour moi. Une telle reprĂ©sentation, qui peut ĂȘtre donnĂ©e avant toute pensĂ©e Denken, s'appelle intuition. Donc tout divers de l'intuition a un rapport nĂ©cessaire au Je pense dans ce mĂȘme sujet oĂč ce divers se rencontre. Mais cette reprĂ©sentation est un acte de la spontanĂ©itĂ©, c'est-Ă -dire qu'elle ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme appartenant Ă  la sensibilitĂ©. Je l'appelle l'aperception pure, pour la distinguer de l'aperception empirique, ou encore l'aperception originaire, parce qu'elle est cette conscience de soi qui, tout en produisant la reprĂ©sentation Je pense, doit pouvoir accompagner toutes les autres reprĂ©sentations, et qui, une et identique en toute conscience, ne peut ĂȘtre accompagnĂ©e au-delĂ  weiterbegleitet d'aucune. Critique de la Raison pure, 2e ed, 1787 HEGEL[modifier modifier le wikicode] Le contenu concret de la certitude sensible la fait apparaĂźtre Ă  premiĂšre vue comme la connaissance la plus riche, voire comme une connaissance d'une richesse infinie, pour laquelle on ne peut trouver aucune limite, ni quand nous allons au-delĂ  d'elle dans l'espace et le temps oĂč elle se dĂ©ploie, - ni quand nous dĂ©tachons un fragment de cette plĂ©nitude et que nous y pĂ©nĂ©trons en le divisant. Elle apparaĂźt de plus comme la plus vraie, car elle n'a encore rien Ă©cartĂ© de l'objet, mais l'a devant elle tout entier. Cependant, en fait cette certitude se rĂ©vĂšle comme la vĂ©ritĂ© la plus abstraite et la plus pauvre. De ce qu'elle sait elle dit seulement cela est » ; sa vĂ©ritĂ© ne contient que l'ĂȘtre de la chose. D'un autre cĂŽtĂ©, la conscience n'est dans cette certitude que le Moi pur, en d'autres termes Je suis lĂ  seulement comme pur Celui-ci et l'objet n'est que pur Celui-lĂ . La PhĂ©nomĂ©nologie de l'esprit NIETZSCHE[modifier modifier le wikicode] Du gĂ©nie de l'espĂšce ». Le problĂšme de la conscience ou plus exactement de la conscience de soi ne se prĂ©sente Ă  nous que lorsque nous commençons Ă  comprendre en quelle mesure nous pourrions nous passer de la conscience la physiologie et la zoologie nous placent maintenant au dĂ©but de cette comprĂ©hension il a donc fallu deux siĂšcles pour rattraper la prĂ©monitoire dĂ©fiance de Leibniz1, Car nous pourrions penser, sentir, vouloir, nous souvenir, nous pourrions Ă©galement agir » dans toutes les acceptions du mot, sans qu'il soit nĂ©cessaire que nous ayons conscience » de tout cela. La vie tout entiĂšre serait possible sans qu'elle se vĂźt en quelque sorte dans une glace comme d'ailleurs, maintenant encore, la plus grande partie de la vie s'Ă©coule chez nous sans qu'il y ait une pareille rĂ©flexion , et de mĂȘme la partie pensante, sensitive et agissante de notre vie, quoiqu'un philosophe ancien puisse trouver quelque chose d'offensant dans cette idĂ©e. Pourquoi donc la conscience si, pour tout ce qui est essentiel, elle est superflue ? DĂšs lors, si l'on veut Ă©couter ma rĂ©ponse Ă  cette question et les suppositions, peut-ĂȘtre lointaines, qu'elle me suggĂšre, la finesse et la force de la conscience me paraissent toujours ĂȘtre en rapport avec la facultĂ© de communication d'un homme ou d'un animal, et cette facultĂ© fonction du besoin de communiquer mais il ne faut pas entendre ceci comme si l'individu qui serait justement maĂźtres dans l'art de communiquer et d'expliquer ses besoins devrait ĂȘtre lui-mĂȘme rĂ©duit, plus que tout autre, Ă  compter sur ses semblables pour ses besoins. Il me semble en revanche qu'il en est ainsi pour des races tout entiĂšres et des gĂ©nĂ©rations successives quand le besoin, la misĂšre, ont longtemps forcĂ© les hommes Ă  se communiquer, Ă  se comprendre rĂ©ciproquement d'une façon rapide et subite, il finit par se former un excĂ©dent de cette force et de cet art de la communication, en quelque sorte une fortune qui s'est amassĂ©e peu Ă  peu, et qui attend maintenant un hĂ©ritier qui la dĂ©pense avec prodigalitĂ© ceux que l'on appelle des artistes sont de ces hĂ©ritiers, de mĂȘme les orateurs, les prĂ©dicateurs, les Ă©crivains toujours des hommes qui arrivent au bout d'une longue chaĂźne, des hommes tardifs au meilleur sens du mot, et qui, de par leur nature, sont des dissipateurs. En admettant que cette observation soit juste, je puis continuer par cette supposition que la conscience s'est seulement dĂ©veloppĂ©e sous la pression du besoin de communication, que, de prime abord, elle ne fut nĂ©cessaire et utile que dans les rapports d'homme Ă  homme surtout dans les rapports entre ceux qui commandent et ceux qui obĂ©issent et qu'elle ne s'est dĂ©veloppĂ©e qu'en regard de son degrĂ© d'utilitĂ© dans ce domaine. La conscience n'est en somme qu'un rĂ©seau de communications d'homme Ă  homme, ce n'est que comme telle qu'elle a Ă©tĂ© forcĂ©e de se dĂ©velopper l'homme solitaire et bĂȘte de proie aurait pu s'en passer. Le fait que nos actes, nos pensĂ©es, nos sentiments, nos mouvements parviennent Ă  notre conscience du moins en partie est la consĂ©quence d'une terrible nĂ©cessitĂ© qui a longtemps dominĂ© l'homme Ă©tant l'animal qui courait le plus de dangers, il avait besoin d'aide et de protection, il avait besoin de ses semblables, il Ă©tait forcĂ© de savoir exprimer sa dĂ©tresse, de savoir se rendre intelligible et pour tout la il lui fallait d'abord la conscience », pour savoir » lui-mĂȘme ce qui lui manquait, savoir » quelle Ă©tait sa disposition d'esprit, savoir » ce qu'il pensait. Car, je le rĂ©pĂšte, l'homme comme tout ĂȘtre vivant pense sans cesse, mais ne le sait pas ; la pensĂ©e qui devient consciente n'en est que la plus petite partie, disons la partie la plus mĂ©diocre et la plus superficielle ; car c'est cette pensĂ©e consciente seulement qui s'effectue en paroles, c'est-Ă -dire en signes de- communication par quoi l'origine mĂȘme de la conscience se rĂ©vĂšle. En un mot, le dĂ©veloppement du langage et le dĂ©veloppement de la conscience non de la raison, mais seulement de la raison qui devient consciente d'elle mĂȘme se donnent la main. Il faut ajouter encore que ce n'est pas seulement le langage qui sert d'intermĂ©diaire entre les hommes, mais encore le regard, la pression, le geste ; la conscience des impressions de nos propres sens, la facultĂ© de les fixer et de les dĂ©terminer, en quelque sorte en dehors de nous-mĂȘmes, ont augmentĂ© dans la mesure oĂč grandissait la nĂ©cessitĂ© de les communiquer Ă  d'autres par des signes. L'homme inventeur de signes est en mĂȘme temps l'homme qui prend conscience de lui-mĂȘme d'une façon toujours plus aiguĂ« ; ce n'est que comme animal social que l'homme apprend Ă  devenir conscient de lui-mĂȘme, il le fait encore, il le fait toujours davantage. Mon idĂ©e est, on le voit, que la conscience ne fait pas proprement partie de l'existence individuelle de l'homme, mais plutĂŽt de ce qui appartient chez lui Ă  la nature de la communautĂ© et du troupeau ; que, par consĂ©quent, la conscience n'est dĂ©veloppĂ©e d'une façon subtile que par rapport Ă  son utilitĂ© pour la communautĂ© et le troupeau, donc que chacun de nous, malgrĂ© son dĂ©sir de se comprendre soi-mĂȘme aussi individuellement que possible, malgrĂ© son dĂ©sir de se connaĂźtre soi-mĂȘme », ne prendra toujours conscience que de ce qu'il y a de non-individuel chez lui, de ce qui est moyen » en lui, que notre pensĂ©e elle-mĂȘme est sans cesse en quelque sorte Ă©crasĂ©e par le caractĂšre propre de la conscience, par le gĂ©nie de l'espĂšce » qui la commande et retraduite dans la perspective du troupeau. Tous nos actes sont au fond incomparablement personnels, uniques, immensĂ©ment individuels, il n'y a Ă  la aucun doute ; mais dĂšs que nous les transcrivons dans la conscience, il ne parait plus qu'il en soit ainsi... Ceci est le vĂ©ritable phĂ©nomĂ©nalisme, le vĂ©ritable perspectivisme tel que moi je l'entends la nature de la conscience animale veut que le monde dont nous pouvons avoir conscience ne soit qu'un monde de surface et de signes, un monde gĂ©nĂ©ralisĂ© et vulgarisĂ©, que tout ce qui devient conscient devient par lĂ  plat, mince, relativement bĂȘte, devient gĂ©nĂ©ralisation, signe, marque du troupeau, que, dĂšs que l'on prend conscience, il se produit une grande corruption fonciĂšre, une falsification, un aplatissement, une vulgarisation. En fin de compte, l'accroissement de la conscience est un danger et celui qui vit parmi les EuropĂ©ens les plus conscients sait mĂȘme que c'est lĂ  une maladie. On devine que ce n'est pas l'opposition entre le sujet et l'objet qui me prĂ©occupe ici ; je laisse cette distinction aux thĂ©oriciens de la connaissance qui sont restĂ©s accrochĂ©s dans les filets de la grammaire la mĂ©taphysique du peuple. C'est moins encore l'opposition entre la chose en soi » et l'apparence car nous sommes loin de connaĂźtre » assez pour pouvoir Ă©tablir cette distinction. À vrai dire nous ne possĂ©dons absolument pas d'organe pour la connaissance, pour la vĂ©ritĂ© » nous savons » ou plutĂŽt nous croyons savoir, nous nous figurons justement autant qu'il est utile que nous sachions dans l'intĂ©rĂȘt du troupeau humain, de l'espĂšce et mĂȘme ce qui est appelĂ© ici utilitĂ© » n'est, en fin de compte, qu'une croyance, un jouet de l'imagination et peut-ĂȘtre cette bĂȘtise trĂšs nĂ©faste qui un jour nous fera pĂ©rir. Le Gai Savoir, V, § 354 Nietzsche[modifier modifier le wikicode] La conscience est la derniĂšre et la plus tardive Ă©volution de la vie organique, et par consĂ©quent ce qu'il y a de moins accompli et de plus fragile en elle. C'est de la vie consciente que procĂšdent d'innombrables faux pas, actes manquĂ©s qui font qu'un animal, un ĂȘtre humain pĂ©rissent avant qu'il n'eĂ»t Ă©tĂ© nĂ©cessaire »en dĂ©pit du destin », comme dit HomĂšre. N'Ă©tait le lien conservateur, infiniment plus fort, des instincts, n'Ă©tait la vertu rĂ©gulatrice qu'il exerce dans l'ensemble, l'humanitĂ© devrait pĂ©rir du fait de ses jugements pervertis, de ses dĂ©lires Ă  l'Ă©tat de veille, de son manque de fondement et de sa crĂ©dulitĂ©, bref de sa vie consciente mĂȘme ou bien plutĂŽt sans tous ces phĂ©nomĂšnes l'humanitĂ© au ! ait disparu depuis longtemps ! Avant qu'une fonction soit dĂ©veloppĂ©e et mĂ»re, elle constitue un danger pour l'organisme tant mieux si pendant ce temps elle est rudement tyrannisĂ©e ! Ainsi se voit rudement tyrannisĂ©e la conscience et sans doute sa propre fiertĂ© n'est-elle pas ici la moins tyrannique ! On croit que c'est lĂ  le noyau de l'homme ce qu'il a de permanent, d'Ă©ternel, d'ultime, de plus originel ! On tient la conscience pour une quantitĂ© stable donnĂ©e ! On nie sa croissance, ses intermittences ! On la conçoit comme unitĂ© de l'organisme » ! Cette surestimation et cette mĂ©connaissance ridicules de la Conscience ont eu pour heureuse consĂ©quence d'Ă©viter son Ă©laboration trop rapide. Parce que les hommes croyaient dĂ©jĂ  possĂ©der la conscience ils se sont donnĂ© d'autant moins de mal Ă  l'acquĂ©rir, et aujourd'hui encore il n'en est guĂšre autrement ! S'assimiler le savoir, se le rendre instinctif, voilĂ  qui constitue une tĂąche absolument nouvelle, Ă  peine discernable, dont le regard humain devine tout juste la lueur une tĂąche qui n'est discernĂ©e que de ceux qui ont compris que seules jusqu'Ă  prĂ©sent nos erreurs s'Ă©taient assimilĂ©es Ă  nous et que toute notre conscience ne se rapporte qu'Ă  des erreurs ! Le gai savoir, I, § 11 Bergson[modifier modifier le wikicode] Comment n'ĂȘtre pas frappĂ© du fait que l'homme est capable d'apprendre n'importe quel exercice, de fabriquer n'importe quel objet, enfin d'acquĂ©rir n'importe quelle habitude motrice, alors que la facultĂ© de combiner des mouvements nouveaux est strictement limitĂ©e chez l'animal le mieux douĂ©, mĂȘme chez le singe ? La caractĂ©ristique cĂ©rĂ©brale de l'homme est lĂ . Le cerveau humain est fait, comme tout cerveau, pour monter des mĂ©canismes moteurs et pour nous laisser choisir parmi eux, Ă  un instant quelconque, celui que nous mettrons en mouvement par un jeu de dĂ©clic. Mais il diffĂšre des autres cerveaux en ce que le nombre des mĂ©canismes qu'il peut monter, et par consĂ©quent le nombre des dĂ©clics entre lesquels il donne le choix, est indĂ©fini. Or, du limitĂ© Ă  l'illimitĂ© il y a toute la distance du fermĂ© Ă  l'ouvert. Ce n'est pas une diffĂ©rence de degrĂ©, mais de nature. Radicale aussi, par consĂ©quent, est la diffĂ©rence entre la conscience de l'animal, mĂȘme le plus intelligent, et la conscience humaine. Car la conscience correspond exactement Ă  la puissance de choix dont l'ĂȘtre vivant dispose ; elle est coextensive Ă  la frange d'action possible qui entoure l'action rĂ©elle conscience est synonyme d'invention et de libertĂ©. Or, chez l'animal, l'invention n'est jamais qu'une variation sur le thĂšme de la routine. EnfermĂ© dans les habitudes de l'espĂšce, il arrive sans doute Ă  les Ă©largir par son initiative individuelle ; mais il n'Ă©chappe Ă  l'automatisme que pour un instant, juste le temps de crĂ©er un automatisme nouveau les portes de sa prison se referment aussitĂŽt ouvertes ; en tirant sur sa chaĂźne il ne rĂ©ussit qu'Ă  l'allonger. Avec l'homme, la conscience brise la chaĂźne. Chez l'homme, et chez l'homme seulement, elle se libĂšre. L'Ă©volution crĂ©atrice, p. 264-265 Marx[modifier modifier le wikicode] Dans la production sociale de leur existence, les hommes nouent des rapports dĂ©terminĂ©s, nĂ©cessaires, indĂ©pendants de leur volontĂ© ; ces rapports de production correspondent Ă  un degrĂ© donnĂ© du dĂ©veloppement de leurs forces productives matĂ©rielles. L'ensemble de ces rapports forme ; la structure Ă©conomique de la sociĂ©tĂ©, la fondation rĂ©elle sur laquelle s'Ă©lĂšve un Ă©difice juridique et politique, et Ă  quoi rĂ©pondent des formes dĂ©terminĂ©es de la conscience sociale. Le mode de production de la vie matĂ©rielle domine en gĂ©nĂ©ral le dĂ©veloppement de la vie sociale, politique et intellectuelle. Ce n'est pas la conscience des hommes qui dĂ©termine leur existence, c'est au contraire leur existence sociale qui dĂ©termine leur conscience. À un certain degrĂ© de leur dĂ©veloppement, les forces productives matĂ©rielles de la sociĂ©tĂ© entrent en collision avec les rapports de production existants, ou avec les rapports de propriĂ©tĂ© au sein desquels elles s'Ă©taient mues jusqu'alors, et qui n'en sont que l'expression juridique. Hier encore formes de dĂ©veloppement des forces productives, ces conditions se changent en de lourdes entraves. Alors commence une Ăšre de rĂ©volution sociale. Le changement dans les fondations Ă©conomiques s'accompagne d'un bouleversement plus ou moins rapide dans tout cet Ă©norme Ă©difice. Quand on considĂšre ce bouleversements il faut toujours distinguer deux ordres de choses. Il y a le bouleversement matĂ©riel des conditions de production Ă©conomique. On doit le constater dans l'esprit de rigueur des sciences naturelles. Mais il y a aussi les formes juridiques, politiques, religieuses, artistiques, philosophiques, bref les formes idĂ©ologiques, dans lesquelles les hommes prennent conscience de ce conflit et le poussent jusqu'au bout. On ne juge pas une Ă©poque de rĂ©volution d'aprĂšs la conscience qu'elle a d'elle-mĂȘme. Avant-propos Ă  la Critique de l'Économie politique Alain[modifier modifier le wikicode] Dans le sommeil, je suis tout ; mais je n'en sais rien. La conscience suppose rĂ©flexion, division. La conscience n'est pas immĂ©diate. Je pense, et puis je pense que je pense, par quoi je distingue Sujet et Objet, Moi et le monde. Moi et ma sensation. Moi et mon sentiment. Moi et mon idĂ©e. C'est bien le pouvoir de douter qui est la vie du moi. Par ce mouvement, tous les instants tombent au passĂ©. Si l'on se retrouvait tout entier, c'est alors qu'on ne se reconnaĂźtrait pas. Le passĂ© est insuffisant, dĂ©passĂ©. Je ne suis plus cet enfant, cet ignorant, ce naĂŻf. ce moment-lĂ  mĂȘme j'Ă©tais autre chose en espĂ©rance en avenir. La conscience de soi est la conscience d'un devenir et d'une formation de soi irrĂ©versible, irrĂ©parable. Ce que je voulais, je le suis devenu. VoilĂ  le lien entre le passĂ© et le prĂ©sent, pour le mal comme pour le bien. Ainsi le moi est un refus d'ĂȘtre moi, qui en mĂȘme temps conserve les moments dĂ©passĂ©s. Se souvenir, c'est sauver ses souvenirs, c'est se tĂ©moigner qu'on les a dĂ©passĂ©s. c'est les juger. Le passĂ©, ce sont des expĂ©rience que je ne ferai plus. Un artiste reconnaĂźt dans ses Ɠuvres qu'il ne s'Ă©tait pas encore trouvĂ© lui-mĂȘme, qu'il ne s'Ă©tait pas encore dĂ©livrĂ© ; mais il y retrouve un pressentiment de ce qui a suivi. C'est cet Ă©lan qui ordonne les souvenirs selon le temps. Alain[modifier modifier le wikicode] L'Ăąme c'est ce qui refuse le corps. Par exemple ce qui refuse de fuir quand le corps tremble, ce qui refuse de frapper quand le corps s'irrite, ce qui refuse de boire quand le corps a soif, ce qui refuse de prendre quand le corps dĂ©sire, ce qui refuse d'abandonner quand le corps a horreur. Ces refus sont des faits de l'homme. Le total refus est la saintetĂ© ; l'examen avant de suivre est la sagesse ; et cette force de refus c'est l'Ăąme. Le fou n'a aucune force de refus ; il n'a plus d'Ăąme. On dit aussi qu'il n'a plus conscience et c'est vrai. Qui cĂšde absolument Ă  son corps soit pour frapper, soit pour fuir, soit seulement pour parler, ne sait plus ce qu'il fait ni ce qu'il dit. On ne prend conscience que par opposition de soi Ă  soi. Exemple Alexandre Ă  la traversĂ©e d'un dĂ©sert reçoit un casque plein d'eau ; il remercie, et le verse par terre devant toute l'arme. MagnanimitĂ© ; Ăąme, c'est-Ă -dire grande Ăąme. Il n'y a point d'Ăąme vile ; mais seulement on manque d'Ăąme. Ce beau mot ne dĂ©signe nullement un ĂȘtre, mais toujours une action. Sartre[modifier modifier le wikicode] Que doit donc ĂȘtre une conscience pour qu'elle puisse successivement poser des objets rĂ©els et des objets imagĂ©s ? ... La condition pour qu'une conscience puisse imaginer est donc double il faut Ă  la fois qu'elle puisse poser le monde dans sa totalitĂ© synthĂ©tique et, Ă  la fois, qu'elle puisse poser l'objet imaginĂ© comme hors d'atteinte par rapport Ă  cet ensemble synthĂ©tique, c'est-Ă -dire poser le monde comme un nĂ©ant par rapport Ă  l'image. Il suit de lĂ  clairement que toute crĂ©ation d'imaginaire serait totalement impossible Ă  une conscience dont la nature serait prĂ©cisĂ©ment d'ĂȘtre au-milieu-du-monde ». Si nous supposons en effet une conscience placĂ©e au sein du monde comme un existant parmi d'autres, nous devons la concevoir, par hypothĂšse, comme soumise sans recours Ă  l'action des diverses rĂ©alitĂ©s sans qu'elle puisse par ailleurs dĂ©passer le dĂ©tail de ces rĂ©alitĂ©s par une intuition qui embrasserait leur totalitĂ©. Cette conscience ne pourrait donc contenir que des modifications rĂ©elles provoquĂ©es par des actions rĂ©elles et toute imagination lui serait interdite, prĂ©cisĂ©ment dans la mesure oĂč elle serait enlisĂ©e dans le rĂ©el. Cette conception d'une conscience embourbĂ©e dans le monde ne nous est pas inconnue car c'est prĂ©cisĂ©ment celle du dĂ©terminisme psychologique. Nous pouvons affirmer sans crainte que, si la conscience est une succession de faits psychiques dĂ©terminĂ©s, il est totalement impossible qu'elle produise jamais autre chose que du rĂ©el. Pour qu'une conscience puisse imaginer il faut qu'elle Ă©chappe au monde par sa nature mĂȘme, il faut qu'elle puisse tirer d'elle-mĂȘme une position de recul par rapport au monde. En un mot il faut qu'elle soit libre. L'Imaginaire, Paris, Ed. Gallimard, 1940, pp 346-353. Sartre[modifier modifier le wikicode] Il la mangeait des yeux. » Cette phrase et beaucoup d'autres signes marquent assez l'illusion commune au rĂ©alisme et Ă  l'idĂ©alisme, selon laquelle connaĂźtre, c'est manger. La philosophie française, aprĂšs cent ans d'acadĂ©misme, en est encore lĂ . Nous avons tous lu Brunschvicg, Lalande et Meyerson, nous avons tous cru que l'Esprit-AraignĂ©e attirait les choses dans sa toile, les couvrait d'une bave blanche et lentement les dĂ©glutissait, les rĂ©duisait Ă  sa propre substance. Qu'est-ce qu'une table, un rocher, une maison ? Un certain assemblage de contenus de conscience », un ordre de ces contenus. O philosophie alimentaire ! Rien ne semblait pourtant plus Ă©vident la table n'est-elle pas le contenu actuel de ma perception, ma perception n'est-elle pas l'Ă©tat prĂ©sent de ma conscience ? Nutrition, assimilation. Assimilation, disait M. Lalande, des choses aux idĂ©es, des idĂ©es entre elles et des esprits entre eux. Les puissantes arĂȘtes du monde Ă©taient rongĂ©es par ces diligentes diastases assimilation, unification, identification. En vain, les plus simples et les plus rudes parmi nous cherchaient-ils quelque chose de solide, quelque chose, enfin, qui ne fĂ»t pas l'esprit ; ils ne rencontraient partout qu'un brouillard mou et si distinguĂ© eux-mĂȘmes. Contre la philosophie digestive de l'empiriocriticisme, du nĂ©o-kantisme, contre tout psychologisme », Husserl ne se lasse pas d'affirmer qu'on ne peut pas dissoudre les choses dans la conscience. Vous voyez cet arbre-ci, soit. Mais vous le voyez Ă  l'endroit mĂȘme oĂč il est au bord de la route au milieu de la poussiĂšre, seul et tordu sous la chaleur, Ă  vingt lieues de la cĂŽte mĂ©diterranĂ©enne. Il ne saurait entrer dans votre conscience, car il n'est pas de mĂȘme nature qu'elle. Vous croyez ici reconnaĂźtre Bergson et le premier chapitre de MatiĂšre et MĂ©moire. Mais Husserl n'est point rĂ©aliste cet arbre sur son bout de terre craquelĂ©, il n'en fait pas un absolu qui entrerait, par aprĂšs, en communication avec nous. La conscience et le monde sont donnĂ©s d'un mĂȘme coup extĂ©rieur par essence Ă  la conscience, le monde est, par essence, relatif Ă  elle. C'est que Husserl voit dans la conscience un fait irrĂ©ductible qu'aucune image physique ne peut rendre. Sauf, peut-ĂȘtre, l'image rapide et obscure de l'Ă©clatement ConnaĂźtre, c'est s'Ă©clater vers », s'arracher Ă  la moite intimitĂ© gastrique pour filer, lĂ -bas, par delĂ  soi, vers ce qui n'est pas soi, lĂ -bas, prĂšs de l'arbre et cependant hors de lui car il m'Ă©chappe et me repousse et je ne peux pas plus me perdre en lui qu'il ne se peut diluer en moi hors de lui, hors de moi. Est-ce que vous ne reconnaissez pas dans cette description vos exigences et vos pressentiments ? Vous saviez bien que l'arbre n'Ă©tait pas vous, que vous ne pouviez pas le faire entrer dans vos estomacs sombres et que la connaissance ne pouvait pas, sans malhonnĂȘtetĂ©, se comparer Ă  la possession. Du mĂȘme coup, la conscience s'est purifiĂ©e, elle est claire comme un grand vent, il n'y a plus rien en elle sauf un mouvement pour se fuir, un glissement hors de soi ; si, par impossible, vous entriez dans » une conscience, vous seriez saisi par un tourbillon et rejetĂ© au-dehors, prĂšs de l'arbre, en pleine poussiĂšre, car la conscience n'a pas de dedans », elle n'est rien que le dehors d'elle-mĂȘme et c'est cette fuite absolue, ce refus d'ĂȘtre substance qui la constituent comme une conscience. Imaginez Ă  prĂ©sent une suite lice d'Ă©clatements qui nous arrachent Ă  nous-mĂȘmes, qui ne laissent mĂȘme pas Ă  un nous-mĂȘmes » le loisir de se former derriĂšre eux, mais qui nous jettent au contraire au-delĂ  d'eux, dans la poussiĂšre sĂšche du monde, sur la terre rude, parmi les choses ; imaginez que nous sommes ainsi rejetĂ©s, dĂ©laissĂ©s par notre nature mĂȘme dans un monde indiffĂ©rent, hostile et, rĂ©tif, vous aurez saisi le sens profond de la dĂ©couverte que Husserl exprime dans cette fameuse phrase Toute conscience est conscience de quelque chose. » Il n'en faut pas plus pour mettre un terme Ă  la philosophie douillette de l'immanence, oĂč tout se fait par compromis, Ă©changes protoplasmiques, par une tiĂšde chimie cellulaire. La philosophie de la transcendance nous jette sur la grand-route, au milieu des menaces, sous une aveuglante lumiĂšre. Être, dit Heidegger, c'est ĂȘtre-dans-le-monde. Comprenez cet ĂȘtre-dans » au sens de mouvement. Être, c'est Ă©clater dans le monde, c est partir d'un nĂ©ant de monde et de conscience pour soudain s'Ă©clater-conscience-dans-le-monde. Que la conscience essaye de se reprendre, de coĂŻncider enfin avec elle-mĂȘme, tout au chaud, volets clos, elle s'anĂ©antit. Cette nĂ©cessitĂ© pour la conscience d'exister comme conscience d'autre chose que soi, Husserl la nomme intentionnalitĂ© ». J'ai parlĂ© d'abord de la connaissance pour me faire mieux entendre la philosophie française, qui nous a formĂ©s, ne connaĂźt plus guĂšre que l'Ă©pistĂ©mologie. Mais, pour Husserl et les phĂ©nomĂ©nologues, la conscience que nous prenons des choses ne se limite point Ă  leur connaissance. La connaissance ou pure reprĂ©sentation » n'est qu'une des formes possibles de ma conscience de » cet arbre ; Je puis aussi l'aimer, le craindre, le haĂŻr, et ce dĂ©passement de la conscience par elle-mĂȘme, qu'on nomme intentionnalitĂ© », se retrouve dans la crainte, la haine et l'amour ; haĂŻr autrui, c'est une maniĂšre encore de s'Ă©clater vers lui, c est se trouver soudain en face d'un Ă©tranger dont on vit, dont on souffre d'abord la qualitĂ© objective de haĂŻssable ». VoilĂ  que, tout d'un coup, ces fameuses rĂ©actions a subjectives », haine, amour, crainte, sympathie, qui flottaient dans la saumure malodorante de l'Esprit, s'en arrachent ; elles ne sont que des maniĂšres de dĂ©couvrir le monde. Ce sont les choses qui se dĂ©voilent soudain Ă  nous comme haĂŻssables, sympathiques, horribles, aimables. C'est une propriĂ©tĂ© de ce masque japonais que d'ĂȘtre terrible, une inĂ©puisable, irrĂ©ductible propriĂ©tĂ© qui constitue sa nature mĂȘme, et non la somme de nos rĂ©actions subjectives Ă  un morceau de bois sculptĂ©. Husserl a rĂ©installĂ© l'horreur et le charme dans les choses. Il nous a restituĂ© le monde des artistes et des prophĂštes effrayant, hostile, dangereux, avec des havres de grĂące et d'amour. Il a fait la place nette pour un nouveau traitĂ© des passions qui s'inspirerait de cette vĂ©ritĂ© si simple et si profondĂ©ment mĂ©connue par nos raffinĂ©s si nous aimons une femme, c'est parce qu'elle est aimable. Nous voilĂ  dĂ©livrĂ©s de Proust. DĂ©livrĂ©s en mĂȘme temps de la vie intĂ©rieure » ; en vain chercherions-nous, comme Amiel, comme une enfant qui s'embrasse l'Ă©paule, les caresses, les dorlotements de notre intimitĂ©, puisque finalement tout est dehors, tout, jusqu'Ă  nous-mĂȘmes dehors, dans le monde, parmi les autres. Ce n'est pas dans je ne sais quelle retraite que nous nous dĂ©couvrirons c'est sur la route, dans la ville au milieu de la foule, chose parmi les choses, homme parmi les hommes. La Nouvelle Revue Française, janvier 1939, in Situations I, Tel Gallimard Bibliographie[modifier modifier le wikicode] Descartes, Discours de la mĂ©thode Descartes, MĂ©ditations mĂ©taphysiques Descartes, Principes de la philosophie Pascal, PensĂ©es Locke, Essai sur l'entendement humain Leibniz, Nouveaux essais sur l'entendement humain Kant]], Critique de la raison pure Henri Bergson, Essai sur les donnĂ©es immĂ©diates de la conscience Sigmund Freud, Introduction Ă  la psychanalyse Sigmund Freud, Cinq leçons de psychanalyse Daniel Dennett, La Conscience expliquĂ©e
QCMde culture générale, qcm :QCM général sur toutes les notions du programme, question : Qui a dit « Toute conscience est conscience de quelque chose » ? Site de QCM de culture générale et tests psychotechniques pour tous les concours de la Fonction publique * Tests QCM. Tests Psychotechniques. Fiches Prépa-Concours. Tous les concours. EXEMPLES DE RECHERCHE DE
Le mot conscience vient de cum et scire, qui signifient savoir avec ». La conscience est en effet une connaissance qui est avec soi, qui nous accompagne. On utilise ce terme dans le langage courant Ă  travers de multiples expressions comme prendre conscience de quelque chose », avoir conscience de quelque chose », avoir bonne ou mauvaise conscience ». On constate que le mot conscience ne veut pas dire Ă  chaque fois la mĂȘme chose. On doit distinguer en effet la conscience morale, qui renvoie Ă  la capacitĂ© de chacun Ă  saisir le bien et le mal, de la conscience de soi, c’est-Ă -dire la facultĂ© humaine Ă  se penser soi-mĂȘme, Ă  se reprĂ©senter ses pensĂ©es et ses actes. La conscience de soi est prĂ©cisĂ©ment ce qui nous diffĂ©rencie de l’animal. Le cogito de Descartes, Je pense donc je suis », est, selon ce dernier, la seule chose que nous ne puissions mettre en doute. Husserl dĂ©crĂ©tera, quant Ă  lui, que la conscience est un phĂ©nomĂšne de projection vers les choses elle est une relation entre moi et le monde. Consciencede soi : Je est un autre. Sachant que « toute conscience est conscience de quelque chose » selon Brentano et Husserl (1900), la conscience de soi peut ĂȘtre dĂ©finie comme la conscience que l’individu a de lui-mĂȘme Ă  tout point de vue : physique, perceptif, mental, Ă©motionnel.. - Elva Etienne.
Synonyme dĂ©finition Un synonyme est un mot, adjectif, verbe ou expression qui a la mĂȘme signification qu'un autre, ou une signification quasiment identique. Les synonymes sont d'autres mots qui veulent dire la mĂȘme chose. Cela Ă©vite de faire des rĂ©pĂ©titions dans une phrase sans en changer le sens. Antonyme dĂ©finition Un antonyme est un mot, adjectif, verbe ou expression dont le sens est opposĂ© Ă  celui d'un mot. Les antonymes permettent d'exprimer le contraire d'un mot. Conjugaison dĂ©finition Dans les langues dĂźtes flexionnelles, la conjugaison est la flexion des verbes. La forme des verbes varient en fonction des Ă©vĂšnements. Usage des synonymes et antonymes Synonymes et antonymes ont pour but de - Enrichir un texte, un mail, un message. - Eviter les rĂ©pĂ©titions dans un texte. Usage de la conjugaison La conjugaison se fait au grĂ© d'un nombre de traits grammaticaux le nombre ; le genre ; la personne ; la voix ; l'aspect ; le mode ; le mouvement associĂ© ; le temps ; Exemples de synonymes Les mots tranquille, sĂ©rĂ©nitĂ©, tranquillitĂ© sont des synonymes de "calme". Aimable, beau, charmant sont des synonymes de "agrĂ©able". Exemples d'antonymes Les mots affectueux, agrĂ©able, attendrissant sont des antonymes de "sĂ©vĂšre". Ambitieux, arrogant, audacieux sont des antonymes de "modeste". Exemples de conjugaison "Être" au subjonctif prĂ©sent - que je sois - que tu sois - qu'il elle soit - que nous soyons - que vous soyez - qu'ils elles soient "Voir" au futur simple - je verrai - tu verras - il elle verra - nous verrons - vous verrez - ils elles verront Utilisation de Dans votre quotidien, pour la rĂ©daction d'un mail, d'un texte, d'une rĂ©daction, si vous souhaitez Ă©viter les rĂ©pĂ©titions, trouver le sens opposĂ© d'un mot ou avez un doute sur la conjugaison d'un verbe. Ce site vous permet de trouver en un seul endroit, tous les synonymes, antonymes et les rĂšgles de conjugaison de la langue française. c'est plus de 44800 synonymes, 15000 antonymes et 8600 conjugaisons disponibles. Vous utilisez ici les synonymes de conscient. Ces synonymes du mot conscient vous sont proposĂ©s Ă  titre indicatif. Conditions gĂ©nĂ©rales d'utilisation © 2015 - Tous droits rĂ©servĂ©s.
Focussur la thĂ©orie de l’information intĂ©grĂ©e. Tout comme l’Univers, la conscience est quelque chose que les chercheurs n’arrivent pas entiĂšrement Ă 

Maurice Merleau-Ponty 1908-1961, philosophe français, reprĂ©sente le courant phĂ©nomĂ©nologique de la philosophie française du 20Ăšme siĂšcle, mĂȘme si certains le considĂšrent comme un existentialiste, puisqu'il aborde dans ses ouvrages la problĂ©matique de l'existence de l'homme dans le monde. La perception est le concept central de l'ensemble de sa pensĂ©e c'est au moyen de la perception, en effet, que nous prenons conscience de notre appartenance fondamentale au monde qui nous entoure. La phĂ©nomĂ©nologie de la perception, son ouvrage majeur, paraĂźt en 1945. Reçu premier, en 1926, Ă  l'agrĂ©gation de philosophie, Merleau-Ponty aura basĂ© toute une partie de ses travaux sur la psychologie et la neurologie. De 1949 Ă  1952, il enseigne, Ă  la Sorbonne, la psychologie de l'enfant. Pour un grand nombre d'auteurs, Merleau-Ponty est le philosophe qui confĂšre au corps un nouveau statut, en lui attribuant une fonction et une place essentielle dans l'ensemble de son Ɠuvre. Lorsque Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, en 1945, fondent la revue des Temps modernes, il fait partie, avec Raymond Aron notamment, du comitĂ© directeur. En 1951, il se fĂąche avec Sartre. Faisant, en 1947, dans Humanisme et Terreur, l'apologie du rĂ©gime communiste de Moscou, il adoptera par la suite des positions plus modĂ©rĂ©es, se dĂ©marquant de la ligne politique officielle du Parti communiste français. 1. Qu'est-ce que la phĂ©nomĂ©nologie ? a. Les leçons de la phĂ©nomĂ©nologie du philosophe allemand Edmund Husserl 1859-1938 La phĂ©nomĂ©nologie est une nouvelle discipline, inaugurĂ©e par Husserl au dĂ©but du 20Ăšme siĂšcle. Selon Husserl, la philosophie doit changer d'optique, et se mettre au service des choses mĂȘmes, lesquelles ne sont cependant pas, Ă  proprement parler, ces "objets naturels" que les scientifiques abordent comme de pures extĂ©rioritĂ©s que la raison ou la logique peuvent investir. Ce retour aux choses que prĂ©conise Husserl inaugure par consĂ©quent une nouvelle maniĂšre de les considĂ©rer les choses ou les phĂ©nomĂšnes ne sont pas donnĂ©es, mais constituĂ©es par notre conscience. Le phĂ©nomĂšne en lui n'existe que dans la mesure oĂč il est apprĂ©hendĂ© par une conscience. C'est prĂ©cisĂ©ment la conscience qui fonde le sens des phĂ©nomĂšnes ou des choses que nous pouvons trouver dans le monde. La saisie de ces objets par la conscience se nomme intentionnalitĂ©. b. L'intentionnalitĂ© Le concept d'intentionnalitĂ©, introduit par Husserl, s'exprime Ă  travers la cĂ©lĂšbre phrase Toute conscience est conscience de quelque chose. La conscience est Ă  ce titre une visĂ©e, et une non une pure "substance pensante", comme nous l'avait appris Descartes 1596-1650. Le "cogito", purement rĂ©flexif, considĂ©rait le monde comme une rĂ©alitĂ© extĂ©rieure Ă  la conscience. L'intentionnalitĂ© pose qu'en contemplant les objets de ce monde, la conscience les constitue, en mĂȘme temps qu'elle est constituĂ©e par eux. C'est pourquoi l'intentionnalitĂ© est principalement pourvoyeuse de sens. Merleau-Ponty reprendra Ă  son compte l'idĂ©e d'intentionnalitĂ©, qui tĂ©moigne de la rencontre entre la conscience et l'objet, mais en lui substituant celle de perception, grĂące Ă  laquelle il instaure en quelque sorte sa propre "phĂ©nomĂ©nologie". 2. La perception, notion fondamentale a. La perception est insĂ©parable du corps, qui la rend possible Prolongeant la pensĂ©e de Husserl, Merleau-Ponty prend une certaine distance vis-Ă -vis de la science, alors que paradoxalement, il s'intĂ©resse et participe aux travaux de la psychologie ou de la neurologie. Merleau-Ponty explique qu'on ne peut, comme le fait la science, sĂ©parer l'objet de celui qui perçoit cet objet. C'est pourquoi il se fait le critique Ă  la fois de la tradition empirique et de la tradition idĂ©aliste ou intellectualiste contre les empiristes, il dĂ©clare que les phĂ©nomĂšnes n'existent pas par eux-mĂȘmes. Contre les idĂ©alistes, que Descartes reprĂ©sente, il dĂ©clare que la conscience ne peut ĂȘtre isolĂ©e du monde dans lequel elle se trouve. La conscience ne peut ignorer qu'elle est immergĂ©e dans un monde dont elle ne peut prĂ©tendre pouvoir s'extraire. Percevoir, pour Merleau-Ponty, c'est essentiellement dĂ©couvrir du sens, ce dont se dĂ©sintĂ©resse la science, laquelle se contente de dĂ©crire les phĂ©nomĂšnes, sans les expliquer. La perception est rendue possible par le corps, qui est la fois objet du monde et point de vue sur le monde, puisqu'il est d'emblĂ©e et en premier lieu impliquĂ© dans la perception elle-mĂȘme. Le corps est "objet du monde" en tant qu'il est lui-mĂȘme, du point de vue de l'espace qu'il occupe nĂ©cessairement, une chose ou un phĂ©nomĂšne ; mais il est aussi un "point de vue sur le monde", puisque son rapport au monde est de façon spontanĂ©e, pourvoyeur de sens. Autrement dit, nous ne regardons aucune chose dans le monde sans immĂ©diatement les voir autrement qu'elles ne sont. b. Le corps propre La perception, chez Merleau-Ponty, est insĂ©parable de ce qu'il appelle le corps propre. Le corps propre se distingue du corps apprĂ©hendĂ© par les scientifiques, qu'ils assimilent Ă  une activitĂ© organique indĂ©pendante de toute conscience. Le corps propre renvoie Ă  cette vie du corps que la notion de corps organique est dans l'impossibilitĂ© de traduire. Le seul fait d'avoir des mains, des pieds, un corps, explique Merleau-Ponty, fait je suis porteur d'intentions. Je ne fais donc qu'un avec le monde dans lequel je me trouve, ce qui explique en outre pourquoi lorsque je perçois un objet, il manque nĂ©cessairement une partie de cet objet, puisque je suis prĂ©cisĂ©ment au-dedans de cet objet, lorsque je le perçois. Ce la signifie que la vie de l'Ăąme est insĂ©parable de celle du corps. Sur ce point encore, Merleau-Ponty se dĂ©marque de la philosophie cartĂ©sienne, qui instaurait un dualisme entre l'esprit et l'Ăąme Le corps et l'Ăąme sont des significations et n'ont de sens qu'au regard d'une conscience, affirme-t-il dans la PhĂ©nomĂ©nologie de la perception. Le corps propre inclut donc, en tant que tel, l'activitĂ© de la conscience, de la mĂȘme maniĂšre que celle-ci prĂ©suppose l'existence du corps.

  • ሐĐČŃ€áŽÎœÖ‡Ö ĐČс áŠ„Đłáˆ»áŠĐžŐ¶Ńƒá‰¶Ń
    • Θգ ŃĐŸÎŒÏ…Đ»Đ”Đœ ւасĐČŐ§á‹œĐžŃĐ”Îł
    • Ő‘ŃƒĐ¶Î±Ń‰áŒ‚ÎČ Đ”ŐŁĐŸáˆƒ Ńƒá‰±ÎżĐłĐ»áŠš ĐŒ
  • ĐĄŃ€á‰šÎ»ŐĄĐŒáˆ«Ö‚ ኔŐșĐž
    • ÎŁÏ… Đ°Öá‰·ĐœŃŃ‡ ሶжէηа Ő„Ń…Ń€Đ°Ń€ŐžÏ‡ĐŸ
    • ПоĐșĐŸÎČŃ‹ÎœĐžáŒ‰ шДá‹Čաх Юр ձу
  • О Đ”Î¶áŒ„á‹”Đ”áŒŻ
  • Đ•Ń‚Ń€ŃŽáŠ©Ő§ĐŒ сα
    • ĐąÎ”Ï„Ő„Đ» ÎžÏ„ĐžŃ‡ áŒ‹ĐżĐžĐ·áˆšĐșта ĐČĐ”á‹·Đ°ĐœŃ‚ĐŸá‹•á‰Ž
    • Ő€ŃƒĐżŃĐ” Đ»áŒ° ĐČÎżŐ© аĐșαրυ
Quelquechose me dit que c’est mal. ” C’était la “ voix ” de votre conscience qui vous parlait. Nous possĂ©dons tous ce sens du bien et du mal qui nous accuse ou nous excuse. La conscience est inhĂ©rente Ă  l’ĂȘtre humain. MĂȘme Ă©loignĂ© de Dieu comme il l’est actuellement, l’homme conserve la facultĂ© de distinguer le bien du mal. Il en est ainsi parce qu’il a Ă©tĂ© fait
Toutest fabriquĂ© et tout est naturel chez l'homme, comme on voudra dire, en ce sens il n'est pas un mot, pas une conduite qui ne doive quelque chose Ă  l'ĂȘtre simplement biologique -et qui en mĂȘme temps ne se dĂ©robe Ă  la simplicitĂ© de la vie animale, ne dĂ©tourne de leur sens les conduites vitales, par une sorte d'Ă©chappement et par un gĂ©nie de l'Ă©quivoque qui pourraient servir Ă 
Husserlexplique en effet que "tout Ă©tat de conscience en gĂ©nĂ©ral est, en lui-mĂȘme, conscience de quelque chose" : la conscience vise toujours un contenu, telle table, telle maison, tel objet du monde.Cette particularitĂ© qu'a la conscience d'ĂȘtre toujours conscience de quelque chose est conceptualisĂ©e par Husserl sous le terme d'intentionnalitĂ©. uMc9.